Suite à l’annonce du nouveau gouvernement, de nombreux organismes du logement et de l’environnement ont fait part de leurs réactions. Détail.

A l’annonce de la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, le Président de l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI), Jean Perrin, souhaite pouvoir rencontrer rapidement la nouvelle ministre du logement Christine Boutin pour lui exposer les attentes et les propositions de l’UNPI.

La Fédération Nationale de l’Immobilier (Fnaim), se félicite de la nomination de Christine Boutin au poste de ministre du Logement et de la Ville. La Fnaim déclare dans un communiqué : «que l’un des premiers dossiers qui devra être mené à bien est la mise en œuvre de la Garantie des Risques Locatifs (GRL), initiée par Jean-Louis Borloo lorsqu’il était Ministre du Logement» en ajoutant : «la Fnaim voit, en effet, dans ce nouveau dispositif la possibilité de renforcer la sécurisation des bailleurs, tout en soutenant les pouvoirs publics dans leur volonté de faire des bailleurs privés des acteurs de la politique sociale du logement».

La Fondation Abbé Pierre soutient aussi l’arrivée de Christine Boutin : «nous connaissons sa sensibilité vis-à-vis des publics en difficulté, elle est peut-être un signe pour nos combats», souligne l’association dans un communiqué avant d’ajouter : «mais nous jugerons davantage sur les actes et les engagements». Pour ce qui est de la nomination de son ancien président, Martin Hirsch, au Haut Commissariat aux solidarités actives contre la pauvreté, La Fondation Abbé Pierre affirme qu’elle «garde sa liberté de parole face aux nominations du nouveau gouvernement» déclarant par la suite : «l'acceptation d'un tel poste est un choix personnel et il n'engage en rien l'indépendance et la liberté de parole de la Fondation auprès des pouvoirs publics».

Les associations écologiques satisfaites
Nicolas Hulot est satisfait de la nomination d'Alain Juppé comme ministre d'Etat en charge de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durable. «C'était un des engagements du candidat par rapport au Pacte écologique. A ce stade, je suis content que quelqu'un qui ait l'expérience, l'envergure d'Alain Juppé, prenne ce poste-là», a indiqué l’animateur avant de préciser : «Quelque chose s'est passé et il faut, avec beaucoup de prudence, l'acter. Je me dis qu'au moins, on n'a pas fait tout ça pour rien». Et Alain Juppé n’a pas perdu de temps, il a reçu lundi des militants écologistes à l'Elysée qui ont salué une réunion «historique» qui a selon eux «dépassionné le débat et les a rassurés» sur la prochaine tenue du «Grenelle de l'environnement» au mois d’octobre prochain. Cette rencontre devrait déboucher sur un contrat de 5 ans définissant des objectifs écologiques. Toutefois, des désaccords sur le nucléaire ont jalonné cette réunion. «Ce sera dur sur le nucléaire et sur l'agriculture en général, sur l'ensemble des pesticides et des polluants», a estimé Daniel Rochard du WWF, appuyé par Yannick Jadot de Greenpeace.

Mais pour Franck Laval, du réseau Ecologie sans frontières, le «gouvernement semble vouloir développer les énergies renouvelables (ENR) et il faut être pragmatique: plus on développera les ENR plus la part du nucléaire finira par baisser».

Les syndicats vigilants
Plus généralement, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a estimé vendredi sur France Inter que le ministre du Travail devait garder dans la nouvelle architecture du gouvernement «la responsabilité du suivi social de l'emploi» avant de souligner : «Nous ne voulons pas que la politique du travail, du droit du travail et de l'accompagnement des chômeurs soit sous la responsabilité de Bercy, bien évidemment. On va regarder d'une façon très exigeante le découpage entre les deux ministres».

De son côté, le président de la CFE-CGC, Bernard Van Craeynest explique dans un communiqué qu’il «s'étonne que l'industrie, qui représente 21% de l’ économie et qui est essentielle pour le développement, soit totalement oubliée dans l'énoncé des départements ministériels».

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