Lambert Gabillet (27 ans), issu de l'ENSA Montpellier (France), a été distingué pour son projet "Cultures des Sols, Sols des Cultures."

 

Seul projet qui ne présente pas une "greffe architecturale" proprement dite, il a tout de même séduit le jury par son intention.

 

"En vue de replacer le précieux sujet qui nous concerne ici dans le XXIeme siècle, les architectes en devenir que nous sommes ne doivent pas hausser la voix, ne peuvent pas se taire, mais chercher le ton approprié. S'appropriant la minéralité mémorielle de ce témoin aussi éloquent qu'intimidant, comprenant les enjeux de demain, l'ingénu endosse donc le rôle difficile du sachant équilibriste. Faut-il enlever ? Reconstruire peut-être ? S'agit-il plutôt de rénover, d'agrandir, d'étendre ou de conserver ? Notre réponse est un choix, en acte, en matière. Compris entre une vigilance accrue sur ce qui existe et qui nous a vu grandir et ce que nous lèguerons, nous avons agi pour avancer sur ce fil tendu."

 

Pour permettre à la Tour d'Aigues de se reconnecter à ce temps qui est désormais le sien, le jeune architecte décide de le relier à son espace, à cette ville qui prend place autour de lui. "Le château, par sa qualité et son positionnement est apparu comme l'outil idéal, le pivot pour ce faire. Nous conservons ses attributs, ses pierres, son musée et ses spectacles en les confortant. D'abord, nous avons fait le choix de faire place. En organisant une continuité physique du Village - au Nord - au paysage - au Sud - nous assurons le dialogue entre la culture de la Pierre, celle des terres et plus loin encore, du grand paysage luberonnais." L'axe Nord-Sud est créé.

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