S'appuyant sur la création d'espaces verts et de jardins, le secteur du paysage a affiché, entre 2006 et 2008, de très bons résultats en termes de chiffres d'affaires et de créations d'entreprises. Même s'il est frappé actuellement par la crise, il se montre optimiste pour les 6 mois à venir. Détail en chiffres.

Selon la dernière étude de l'Unep-les entreprises du paysage, le chiffre d'affaires du secteur entre 2006 et 2008 affiche 4,97 milliards d'euros, soit une progression de 12% en deux ans. Ce bon résultat s'appuie sur l'activité création de jardins et d'espaces verts qui enregistre à elle seule 2,7 milliards d'euros, soit 58% du chiffre d'affaires total.
Mais le secteur montre également son dynamisme à travers la création d'entreprises en constante progression, soit +20% en 2 ans. Cette tendance s'explique notamment par l'accroissement des structures sans salarié. D'autre part, on compte de nombreuses jeunes sociétés puisque plus de la moitié ont été créées ou reprises depuis le début du millénaire, selon l'Unep. Marc Loiseleur, président et vice-président de l'Unep-les entreprises du paysage, précise aussi que « la profession est caractérisée par la jeunesse de ses chefs d'entreprise et de ses salariés : respectivement 44 et 34 ans ».

 


2009, le déclin
Si jusqu'en 2008, le secteur était en pleine croissance et développement, la conjoncture actuelle n'épargnera pas l'activité du paysage en 2009. Ainsi, au cours des 1er et 2ème trimestres 2009, le chiffre d'affaires global du secteur a baissé respectivement de -2,5 % et -3 %, par rapport aux mêmes périodes en 2008. Et autant la création que l'entretien de jardins et espaces verts subiront les effets de la crise. «L'activité création souffre toutefois d'un ralentissement plus sévère (-3,5 %), lié à l'attentisme des maîtres d'ouvrage concernant certains projets d'aménagement», explique l'Unep. De même, les particuliers, les entreprises mais aussi la commande publique se montrent frileux.

 

Les professionnels optimistes
Toutefois, malgré ce climat morose, les professionnels font preuve d'esprit d'entreprise. Pour preuve, ils continuent d'investir : «début 2009, une entreprise sur deux a procédé à des investissements, que ce soit dans la modernisation de ses matériels et l'outillage, dans l'acquisition de véhicules ou encore dans l'immobilier d'entreprise», indique l'Unep. Pour les professionnels, pas question de se laisser miner. Mieux, ils sont 56 % à se dire « optimistes » en ce qui concerne leur niveau d'activité sur les six prochains mois. « Les plus petites entités anticipent une embellie du côté de la demande des particuliers, tandis que les plus grandes structures attendent un redémarrage des marchés publics », conclut Marc Loiseleur.

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