CHIFFRES. Les dernières données concernant le nombre de prêts à taux zéro distribués début 2019 sont tombés. Ils montrent une hausse par rapport à l'année 2018. Détails.

Comment se comportent les prêts à taux zéro au premier trimestre 2019 ? Les chiffres viennent d'être communiqués par la Société de gestion des financements et de la garantie de l'accession sociale à la propriété (SGFGAS). Il s'avère qu'au T1 2019, 12.850 PTZ ont été émis, en hausse de 17,7% (10.915 au T1 2018). Dans le neuf, le mouvement est net : de 7.756 l'an dernier à 9.334 cette année (+20,3%) ; dans l'ancien, elle se situe à +11% (de 3.159 à 3.516). En matière de montant moyen de l'opération, il est stable : de 192.499 euros à 193.530 euros - mais le montant moyen du PTZ est en baisse, de -8% (56.170, 51.666).

 

La maison individuelle en bénéficie

 

La maison individuelle bénéficie de ce contexte, puisque 8.794 PTZ ont été distribués sur ce segment, en hausse de 29% (6.815 au T1 2018). Pour autant, les professionnels du secteur restent dubitatifs face à cette 'embellie'. "Le premier trimestre 2018 était particulièrement mauvais, donc ces chiffres de 2019 bénéficient d'un très bon effet de base", explique Grégory Monod, président de LCA-FFB, à Batiactu. "Certaines régions, comme la Normandie, connaissent de très grosses difficultés actuellement."

 

En collectif, on reste stable, à 4.056 au T1 2019, contre 4.100 une année auparavant.

 

 

Qu'en est-il, enfin, des performances en termes de zonage ? Le nombre de PTZ en zone A, concernant le neuf et l'ancien en HLM seulement, diminue (-11,5%) alors qu'il augmente fortement en zone C (+40%, 3.812 à 5.363). A noter que la conjoncture a été favorable au T1 2019 pour le PTZ neuf en zones B2 et C : les chiffres passent de 2.536 au T1 2018 à 4.417 un an plus tard, soit une augmentation significative de +74%. Un effet d'aubaine compte tenu du fait que le PTZ neuf en B2 et C devrait être supprimé en 2020 ?

 

"Nous risquons de connaître un engorgement du marché courant 2019"

 

"Si le dispositif est bien supprimé, nous risquons de connaître un engorgement du marché courant 2019, et une chute forte en 2020", prévoit Grégory Monod. Le président de LCA-FFB ne perd pourtant pas espoir pour que le dossier du PTZ soit rouvert par les pouvoirs publics. "Si l'on veut des primo-accédants, le dispositif doit être maintenu. J'espère que notre ministre, qui est pragmatique et à l'écoute, entendra nos arguments." D'autant plus que tous les signaux sont au vert, rappelle LCA : "Les taux sont bas, les banques veulent bien prêter sans exiger des niveaux d'apports trop importants, les durées d'emprunt sont plus longues...", liste Grégory Monod. Seule inquiétude : des éventuelles exigences renforcées en matière de taux de solvabilité des banques du fait des accords de Bâle III, qui pourraient impacter l'immobilier.

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