Décontamination d'une friche industrielle, création d'un grand urbain, recyclage des matériaux de construction… Londres affiche ainsi la carte du développement durable. Tour d'horizon avec un porte-parole de Vinci, groupe de Btp français sollicité pour l'événement.

La décontamination d'une friche industrielle : En débarquant sur le site olympique, on a peine à croire qu'il y avait là une zone industrielle insalubre qui était, en son temps, la plus grande fabrique de locomotives en Europe ! Avant même d'envisager la moindre construction, cette Lower Lea Valley, traversée de canaux et plantée de pylônes électriques, a subi une intensive opération de nettoyage démarrée en 2007. Des usines ont été déplacées et des câbles électriques enterrés.

 

« C'est DEC, la branche environnementale de DEME, filiale de Vinci Construction, qui a achevé dans les délais et le budget prévu - 25,5 M€ - la dépollution spectaculaire du site de 202 hectares destiné à accueillir l'essentiel des installations olympiques », nous confie un porte-parole du groupe Vinci. DEC aura assaini 700.000 tonnes de terres, décontaminées en un temps record de leurs métaux lourds et de leurs hydrocarbures par une technique innovante couplant lavement et traitements chimiques. » Cette opération a ainsi évité de gros déplacements en camion et généré des économies estimées à 86 M€.

 

Naissance d'un poumon vert : Fidèle à la passion des Anglais pour les jardins, 4.000 arbres y ont été plantés. Et c'est ici que le Queen Elizabeth Olympic Park (2,5 kilomètres carrés) deviendra après les JO le plus grand parc urbain créé en Europe depuis 150 ans.

 

Recyclage des matériaux de construction : L'importance accordée au développement durable est plus que récurrente dans le discours du comité organisateur. Sur l'ensemble des équipements, c'est la réutilisation et le recyclage qui ont prévalu pour les matériaux de construction utilisés (béton, acier, plastique, aluminium), jusqu'aux bancs du parc olympique, réalisés à partir d'anciennes traverses de chemins de fer. De plus, le chantier aurait réussi à doubler la part d'agrégats de construction, à plus de 40 %.

 

 

Un bilan carbone efficace : L'événement lui-même ne devrait produire que 400.000 tonnes de gaz à effet de serre. Et les organisateurs avaient promis de tirer 20 % de l'énergie consommée par le parc olympique de sources renouvelables. Mais la conjoncture difficile a contraint l'organisation à annuler la construction d'une éolienne de grande envergure.

 

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