AÉROPORT. La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a expliqué que la privatisation du groupe aéroportuaire "ne saurait se poser dans l'immédiat". En cause : l'impact du coronavirus et de la chute des prix du pétrole sur les marchés financiers.

C'est l'une des conséquences inattendues de la pandémie de coronavirus. La question de la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) "ne saurait se poser dans l'immédiat compte tenu des conditions de marché", a déclaré la porte-parole du Gouvernement, Sibeth Ndiaye, à l'issue du conseil des ministres du 11 mars.

 

En effet, le contexte économique globale n'est pas propice à une telle opération actuellement. La crise du coronavirus impacte lourdement le transport aérien. Les compagnies aériennes et les aéroports subissent à la fois les mesures de confinement, la prudence des vacanciers et les annulations de déplacements professionnels.

 

Instabilité des marchés

 

Dans le même temps, la panique a gagné les marchés boursiers, avec une chute de plus de 12% sur la dernière semaine de février, et un lundi noir le 9 mars, jour où le CAC 40 a décroché de plus de 8%. Du jamais vu depuis la crise financière de 2008, indique l'AFP.

 

"Nous serions un bien mauvais gestionnaire si nous faisions le choix immédiat de céder les actifs et nos participations dans ADP", a ainsi ajouté Sibeth Ndiaye. Plus largement, "l'instabilité actuelle des marchés [montrent] que les conditions ne sont pas du tout favorables à une quelconque opération de privatisation", quelle qu'elle soit. Sollicitée par l'AFP, la direction du groupe ADP n'a pas souhaité faire de commentaire sur cette annonce.

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