RÉACTION. Nouvelle réaction à la suite des propos sans équivoque du ministre Julien Denormandie sur la maison individuelle. Le Syndicat de l'architecture affirme ainsi appuyer la position gouvernementale et avance quelques arguments.

C'est une nouvelle réaction à la suite des propos du ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie. Pour rappel, ce dernier a affirmé, lors d'une interview télévisée, "assumer" favoriser la rénovation des logements en centres bourgs plutôt que d'inciter à construire des maisons individuelles neuves en périphérie. "Ce n'est pas la société que nous voulons", avait-il assuré. Les constructeurs de maison individuelle, mais aussi des organismes représentant les architectes, ont immédiatement réagi sur Batiactu. A la suite de la publication de ces articles, le Syndicat de l'architecture (SDA) a également souhaité apporter sa contribution au débat. A l'image du Conseil national de l'ordre des architectes et de l'Union des syndicats français d'architecte, le SDA "appuie" les propos du ministre, "une fois n'est pas coutume", précise-t-il.

 

Les remarques de nombreux 'gilets jaunes'

 

Le syndicat revient notamment sur les prises de position des entreprises de constructions et CMistes qui ont regretté les propos gouvernementaux. "La maison individuelle, c'est un choix de vie, disent-ils ! C'est oublier un peu vite les remarques de nombreux 'gilets jaunes' qui dénoncent leur isolement sur le territoire, qui doivent acheter et entretenir au moins deux voitures pour aller travailler, faire les courses au supermarché, déposer les enfants à l'école…", observe le Syndicat de l'architecture auprès de Batiactu. Et assure que "les considérations corporatistes de quelques uns ne mèneront nulle part et certainement pas au bonheur de vivre ensemble".

 

 

Le SDA se questionne également sur les conséquences de la densification, se demandant si elle ne pouvait pas conduire à "confiner les gens dans des logements étriqués, sans âme", auxquels il faudrait ajouter dans certains cas "des trajets lassants et onéreux". "Les architectes sont bien conscients du travail qui reste à accomplir avec les élus, les maîtres d'ouvrage, le monde des entreprises et de l'artisanat."

 

Julien Denormandie était revenu sur le sujet, confirmant ses propos initiaux : "Je n'interdis pas, mais je n'incite pas à la construction, toujours sans fin, de pavillons neufs, de maisons individuelles avec l'hypermarché qui arrive ensuite et la dévitalisation pour mettre la concentration d'argent public dans la rénovation."

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