IMMOBILIER. En 2018, un peu moins de 16.000 ménages ont été expulsés de leur logement, soit un peu plus de 36.000 personnes. Alarmée par ce chiffre en hausse, la Fondation Abbé Pierre réclame un plan d'urgence pour enrayer ce phénomène.

A quelques jours de la trêve hivernale, qui débute le 1er novembre 2019, la Fondation Abbé Pierre alerte sur le nombre d'expulsions locatives en France. En 2018, le record a été battu avec un peu moins de 16.000 ménages expulsés en présence des forces de l'ordre, soit plus de 36.000 personnes touchées, ce qui correspond à une augmentation de 2,9 % sur un an. De plus, "ces chiffres ne comptent pas les ménages, estimés entre deux et trois fois plus nombreux, qui sont partis en amont de l'arrivée des forces de l'ordre", ajoute l'organisation.

 

"C'est un très mauvais signal, déplore Christophe Robert, directeur général de la fondation, on bat des records d'expulsions avec les forces de l'ordre année après année. Cela veut dire que notre manière d'agir n'arrive pas à endiguer ce fléau". Comme mode d'action, l'organisation réclame un plan d'urgence à hauteur de 100 millions d'euros. Ce dernier doit permettre de tripler le fonds d'indemnisation des bailleurs, afin de maintenir plus longtemps les ménages dans leur logement. "Ce fonds est passé de 78 millions en 2005 à 24 millions en 2017", ajoute Christophe Robert.

 

Mais tous les voyants ne sont pas au rouge. Toujours en 2018, les assignations au tribunal ainsi que les décisions de justice prononçant l'expulsion sont en baisse. Elles passent respectivement sous la barre des 155.000 et des 120.000.

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