CHANTIERS. Alors que le projet de loi finances 2019 consacre de nouvelles ressources pour la Société du Grand Paris, la CCI Paris-Ile-de-France et plusieurs acteurs de la construction et de l'immobilier alertent contre des « mesures contre-productives », qui « pourraient mettre en péril l'activité des professionnels » œuvrant à la construction du Grand Paris.

Augmentation de la taxe sur les bureaux, suppression du taux réduit de TICPE pour le gazole non routier ou hausse de la taxe générale sur les activités polluantes sont autant de mesures financières pointées du doigt par la CCI Paris Ile-de-France dans un communiqué publié lundi.

 

Si les acteurs économiques franciliens " partagent l'ambition des pouvoirs publics ", notamment environnementale, elle se désolidarise de la "méthode", qui selon la Chambre consulaire "ne tient pas compte des difficultés rencontrées par les professionnels".

 

"Accompagnement incitatif oui, fiscalité anti économique non", scande ainsi la CCI Paris-Ile-de-France. Déplorant que l'augmentation de la taxe sur les bureaux " va générer 120 millions d'euros de prélèvements supplémentaires sur les entreprises". Cette hausse de prélèvement est incluse dans les 600 millions d'euros qui bénéficieront dès 2019 au projet du Grand Paris express.

 

Pourtant, les acteurs des chantiers du plus grand projet de transport francilien pourraient être impactés de manière non négligeable par la suppression du taux réduit du TICPE pour le gazole non routier, votée dans le PLF 2019. Si la CCI Paris Ile-de-France salue "l'incitation des acteurs économiques à recourir à des solutions alternatives aux carburants fossiles", elle déplore l'absence "d'engins de substitution opérants et adaptés aux besoins des chantiers ".

 

Surcoût d'un milliard d'euros

 

Mises bout à bout, les hausses de taxes débouchent sur une facture qui desservira également la Société du Grand Paris avec un " surcoût d'un milliard d'euros ", alors même que l'établissement public doit réduire ses dépenses.

 

Didier Kling, président de la CCI Paris Ile-de-France déplore " une double peine pour l'activité francilienne ", et déplore " la logique à appliquer une augmentation à la fois des coûts de production et de la contribution aux ressources du maître d'ouvrage ".

 

La chambre consulaire alerte également contre la hausse de la taxe générale sur les activités polluantes, qui doit être " construite sur un mécanisme d'incitation à l'orientation des flux vers le tri et recyclage ". Au risque sinon, " que le coût des recyclage des déchets d'activités économiques excède celui du stockage ".

 

 


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