A l’occasion de la présentation de son « Plan séisme », le ministère de l’Ecologie et du Développement durable a annoncé lundi que les normes de construction parasismiques s’étendront dans les prochains mois à un plus grand nombre de communes. Et ce, en raison d’une nouvelle évaluation du risque de tremblements de terre en France.

«Il est envisageable que le nombre de communes où s'appliquent les normes de construction parasismiques soit nettement revu à la hausse, de plus de 5.000 actuellement, à un chiffre de l'ordre de 10.000», a précisé Philippe Sabourault, chargé de mission à la Direction de la prévention des pollutions et des risques du ministère. Un doublement du nombre de communes à risques qui s’explique principalement par les progrès de la science intervenus depuis l'élaboration de la dernière carte de l'aléa sismique, publiée en 1991, notamment grâce au recours à une approche probabiliste.
Dévoilée lundi à la presse, une nouvelle carte fait ainsi apparaître des zones où le risque sismique était jusqu’ici largement sous-estimé. Il s’agit notamment du centre-ouest axé autour de la Vendée, du Jura et du département du Nord.

Le Plan Séisme, un programme de six ans

«Les tremblements de terre peuvent être meurtriers en France», a souligné la ministre de l’Ecologie et du Développement durable Nelly Olin. Et de rappeler qu’il y a juste un an, un séisme frappait les îles Saintes au large de la Guadeloupe provoquant la mort d’une jeune fille.
Face à ce constat, le gouvernement a décidé d’engager sur 6 ans un programme national de prévention du risque sismique (PNPRS) : le Plan Séisme. L’objectif : réduire la vulnérabilité de la France, en améliorant notamment la résistance des constructions.
Dans ce cadre, plusieurs actions sont d’ores et déjà prévues. Des travaux scientifiques devraient ainsi être menés afin de déterminer de manière très fine, à l’échelle des quartiers d’une ville l’intensité des dommages attendus. La qualité de la construction devrait également être améliorée. Selon le ministère, cela passe «par une meilleure formation des professionnels de la construction, la révision des règles de construction dans un zonage prenant en compte les dernières avancées scientifiques, un renforcement du contrôle du respect des règles».
Parmi les autres actions figure également la préparation au risque tsunami, qui commence, toujours selon le ministère, par une localisation fine des zones côtières les plus exposées et qui se poursuit par la mise en place de systèmes d’alerte.
Un programme très opérationnel donc, avec des maîtres identifiés et un calendrier de mise en œuvre !

actionclactionfp