Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a présenté lundi son plan Climat à l’horizon 2020. Objectif : réduire de 25% les émissions de gaz à effets de serre et de 30% la consommation énergétique de la ville.

Le plan Climat présenté devant le conseil de Paris relève pour Bertrand Delanoë d’un «choix de civilisation». Pour rencontrer les objectifs du plan, Paris devra notamment faire passer la consommation énergétique de ses immeubles neufs à 50 kWh/m² et celle de l'immobilier ancien à 80 kWh/m² (contre 270 50 kWh/m² en moyenne actuellement).

Paris s’engage dans le plan Climat à réhabiliter dès 2008 en priorité le quart des logements sociaux les plus énergivores. Les modes de transports alternatifs seront favorisés afin de réduire de 60% les émissions de gaz à effet de serre issues de la circulation, qui génère 6,4 millions de tonnes de CO2 par an. La mairie elle-même prévoit de réduire son parc auto de 10% en trois ans.
Par ailleurs, un plan d'action visant à adapter les logements privés anciens à la lutte contre le dérèglement climatique a été signé avec l'Agence nationale de l'habitat (ANAH) et trois organisations professionnelles du bâtiment : la FFB, la CAPEB Paris et la Fédération parisienne des SCOP du BTP.

Une Agence parisienne du climat de Paris a été créée, qui sera dotée de 350.000 euros pour 2008. Le reste du financement du plan Climat reste à préciser. Dans l’opposition, ce projet est jugé comme «manquant d’ambition, notamment pour l’habitat» par Françoise de Panafieu, chef de file de l’opposition UMP dans la course à l’Hôtel de ville. Celle-ci pourrait cependant voter le texte car «sur un tel dossier, il est indispensable de trouver des consensus qui dépassent les clivages traditionnels». De son côté, Marielle de Sarnez (Modem) regrette «l’absence de chiffres et de précisions».

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