Avec un recul 23,3% au troisième trimestre 2008 par rapport à la même période l'an dernier, le nombre des permis de construire délivrés en France est en chute libre. Et les professionnels ne sont pas optimistes.

Le nombre de permis de construire délivrés en France poursuit sa baisse, avec seulement 111.342 unités au troisième trimestre, c'est-à-dire 23,3% de moins qu'à la même période l'an dernier, selon les chiffres rendus publics mardi par le ministère de l'Ecologie. Et du côté des mises en chantier, la baisse se fait également ressentir avec seulement 110.329 unités, soit un recul de 8,1% comparé au troisième trimestre 2007.

 

Selon le ministère du Logement, ces chiffres «montrent une nette dégradation de l'activité, tout en restant à des niveaux historiquement élevés». Le ministère rappelle en outre que le nombre de mises en chantier sur les douze derniers mois est de 385.143 logements (ce qui équivaut à un recul de 11,8%), «soit le niveau atteint au printemps 2005».

 

Pourtant, on est loin de la barre symbolique des 400.000 mises en chantier fixée par la ministre du Logement et par le président de la République. Sur un an, le recul correspond à 11,8%, et celui des permis de construire baisse de 18,2% pour atteindre 468.994 unités : pas de quoi rendre les professionnels optimistes. D'ailleurs, Jean-François Gabilla, le président de la Fédération des promoteurs et constructeurs (FPC) interrogé par l'AFP, a déclaré que cette chute des permis allait continuer «car les opérateurs n'ont pas confiance en l'avenir». Dans une étude également publiée mardi, l'institut Xerfi partageait le même constat, affirmant que les mises en chantiers n'atteindraient «à peine plus de 300.000 en 2009».

 

Au cours du dernier trimestre, les mises en chantier ont progressé de 4,6% à 67.174 unités pour les logements individuels. Mais sur un an, leur nombre recule de 13,4% à 203.654 unités. Concernant les logements collectifs, les mises en chantier ont chuté de 21% à 38.895 unités sur le trimestre, et de 8,8% sur un an à 164.462 unités.

 

Si les mises en chantier restent stables en Ile-de-France (+3,8%), elles chutent fortement en Haute-Normandie (-40%), en Bourgogne et en Lorraine (-28,3%).

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