Une mesure d’amnistie prise il y a quelques mois aux Emirats arabes unis a permis à des milliers de travailleurs clandestins de quitter le pays. Le secteur du bâtiment, qui employait nombre des ces ouvriers, souffre maintenant d’une pénurie de main d’œuvre.

Quelque 279.000 travailleurs en situation irrégulière ont mis à profit l’amnistie de trois mois décrétée début juin aux Emirat arabes unis, qui leur permettait durant cette période de régulariser leur situation ou de quitter le pays.

Si les autorités émiraties ne précisent pas la proportion de ces travailleurs ayant quitté le pays, cette mesure semble toutefois avoir eu un impact direct sur les chantiers du bâtiment : en effet, des dizaines d’ouvriers «se sont évaporés du marché», explique à l’AFP Mike Cairney, directeur de la société de conseil à Dubaï EC Harris.

Cette pénurie de main d’œuvre pénalise un peu plus les projets immobiliers de Dubaï, «qui souffrent déjà tous d’un retard de livraison» selon l’AFP.
Les secteurs de l’immobilier et du bâtiment, en plein boom aux Emirats arabes unis, emploient des centaines de milliers de travailleurs venus d’Inde, du Pakistan ou du Bangladesh. La mesure d’amnistie avait été décrétée afin de prévenir l’exploitation de ces travailleurs clandestins. Selon Mike Cairney, les ouvriers qui sont partis «ne reviendront pas pour le même salaire», le bâtiment étant désormais également en plein essor en Inde.

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