Alors que les six derniers facteurs de pénibilité sont entrés en vigueur au 1er juillet dernier, la Gouvernement rappelle, ce mercredi, les principaux points du dispositif et ses premiers résultats.

« Définir un équilibre entre le temps que [les Français] passent au travail et celui pendant lequel ils profitent d'une retraite » : voilà l'objectif du dispositif de prévention de la pénibilité, mis en place par le Gouvernement via la loi du 20 janvier 2014.

 

Quelques jours à peine après l'entrée en vigueur des six derniers facteurs de pénibilité, la communication du Gouvernement est claire, tandis que la colère ne se tarit pas du côté des professionnels du secteur de la construction, qui, à maintes reprises, ont demandé le report de la mise en place du dispositif. Après des mois de bataille, il a été décidé, in extremis, de le simplifier en invitant les branches professionnelles à construire et instaurer un référentiel pour une mise en œuvre dans les temps. Une manière de « faciliter l'identification des salariés exposés », souligne le Gouvernement, « en particulier pour les TPE et les PME, qui pourront appliquer ces référentiels directement sans avoir à procéder à conduire elles-mêmes l'analyse menée au niveau de la branche ».

 

500.000 salariés déjà concernés

 

Le Gouvernement a rappelé, lors d'une communication faite ce mercredi 6 juillet 2016 en Conseil des ministres, que la création du nouveau compte personnel de prévention de pénibilité (C3P) est « une mesure de justice sociale » et qu'en outre, elle permet aux salariés concernés d'accéder à de nouveaux droits, comme la formation en vue d'occuper un poste moins pénible, la diminution de l'activité à rémunération égale ou encore de faire valoir des droits à la retraite de façon anticipée. La mise en œuvre du C3P, par la loi du 17 août 2015, a donc d'abord vu l'entrée en vigueur de 4 facteurs de pénibilité. Qui ont donné lieu, précise le Gouvernement, à « des déclarations de 26.000 entreprises concernant plus de 500.000 salariés qui ont bénéficié des premiers 'points pénibilité' ».

 

Reste que le sujet crispe toujours les professionnels du secteur du BTP, qui fustigent cette « usine à gaz » et les difficultés de sa mise en œuvre.

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