Le Conseil de Paris donne le coup d'envoi à l'élaboration de trois plans - urbanisme, logement et déplacements - prévus dans la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbains).

En premier lieu, il s'agit de doter Paris d'un Plan Local d'Urbanisme (PLU) qui se substituera au POS (Plan d'occupation des sols, qui date de 1977).Le PLU doit être rédigé après débats avec les communes limitrophes, l'Etat, la région Ile-de-France, des organismes tels Chambre de Commerce ou Syndicats des Transports d'Ile-de-France etc.
Ce document vise à dessiner Paris à l'horizon 2020, avec un souci de développement durable, de mixité sociale et d'intercommunalité, souligne la mairie.

Le Plan Local de l'Habitat (PLH) doit définir, sur cinq ans, les objectifs de la politique de logement, avec un diagnostic de la situation existante et des principes d'action.
La loi SRU prévoit de constituer, sous vingt ans, un parc social égal à 20% des logements. La municipalité souhaite "tendre vers ce taux" dans chaque arrondissement. Il s'agira de produire 64.000 logements, soit 3.200 par an.

Enfin, le Plan de Déplacements de Paris (PDP) définira la politique municipale de déplacements en articulation avec les politiques d'urbanisme.

L'opposition a redouté vendredi dans l'applicaiton de la loi SRU des risques d'affranchissement des règles du COS (coefficient d'occupation des sols) "qui ont permis que Paris construise depuis 1977 trois fois plus de logements que de bureaux".

Le RPR a également déploré des "intentions floues affichées par la municipalité" et une certaine "précipitation". "Nous n'avons aucun sentiment de culpabilité sur la politique conduite à Paris depuis 1977", a déclaré le vice-président du groupe RPR Jacques Toubon : "elle a permis l'aménagement de l'Est, le maintien d'activités et de la diversité de Paris".

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