ÉNERGIE. A la suite de la panne géante ayant touché une grande partie de la péninsule ibérique le 28 avril 2025, le gouvernement espagnol, le gestionnaire du réseau électrique et les producteurs se renvoient la responsabilité de l'accident.

Le gouvernement espagnol a publié, le 17 juin 2025, un rapport sur la panne géante ayant touché l'Espagne et le Portugal, le 28 avril 2025. Les spécialistes invités par Madrid à analyser le phénomène y indiquent notamment que cet incident a été provoqué par des "surtensions", entraînant "une réaction en chaîne". Ainsi, des déconnexions de plusieurs centrales électriques, décidées par des opérateurs et des producteurs, ont pu fragiliser le système, précisent-ils.

 

"Une réaction inappropriée (...) pour protéger leurs installations" face aux surtensions du réseau, a souligné la ministre de la transition écologique espagnole, Sara Aagesen. Le gouvernement espagnol a également mis en cause REE, le gestionnaire du réseau, qui "ne disposait pas d'une capacité suffisante de contrôle de la tension".

 

REE se défend

 

Le gestionnaire du réseau REE, qui précise que deux fortes oscillations électriques ont été suivies de trois incidents espacés de vingt secondes dans des sous-stations électriques du sud de l'Espagne, a, lui aussi, publié son propre rapport, le 18 juin 2025. Il y indique que les producteurs qui devaient "réguler la tension" ce jour-là, "n'ont pas respecté leurs obligations définies". Si "les générateurs branchés au système au moment de l'accident avaient respecté leurs obligations, (...) nous n'aurions pas eu de coupure générale", a affirmé lors d'une conférence de presse Concha Sanchez, la directrice générale des opérations de REE.

 

L'association des entreprises de l'énergie électrique indique de son côté que "le contrôle de la tension (...) incombe à REE, en tant que gestionnaire du système". "Nous avons des preuves que les centrales de production des membres de l'Aelec ont respecté les exigences réglementaires en matière de contrôle de tension (...) et ont même fonctionné au-delà des obligations réglementaires pour garantir la stabilité du système électrique", ajoute encore l'organisme, qui affirme que "REE disposait de ressources suffisantes pour garantir le contrôle de tension, y compris des centrales (...) qu'elle a néanmoins décidé de ne pas mettre à disposition."

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