Le procès sur des malversations financières présumées à l'office HLM de Paris (Opac), qui auraient notamment servi au financement occulte du RPR, se tiendra jusqu'au 5 avril à Paris.

Douze ans après l'ouverture d'une enquête fleuve, émaillée de rebondissements, l'affaire des HLM de Paris a enfin son procès. 49 prévenus, anciens responsables de l'Opac ou dirigeants d'entreprises de BTP qui, contre des pots-de-vin, auraient obtenu des marchés auprès du plus gros office HLM de France devront répondre, devant la XIe chambre du tribunal correctionnel, d'abus de biens sociaux, trafic d'influence ou faux en écriture.

Parmi les convocations, le chef d'entreprise Francis Poullain à l'origine de l'affaire quand le trésor public avait transmis à la justice, en janvier 1994, un dossier sur des factures suspectes honorées par plusieurs de ses sociétés de BTP. En revanche, ni Michel Roussin, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, ni Robert Pandraud, ex-président RPR du Conseil régional d'Ile-de-France, ni surtout Jean Tiberi, ancien maire de Paris et président de l'Opac ne seront à leurs côtés, ayant bénéficié d'annulations ou de non lieux. Cette affaire avait paru menacer un temps le sommet de l'Etat, lorsqu'en mars 2001, le juge d'instruction Eric Halphen avait convoqué comme témoin Jacques Chirac qui ne s'était pas déplacé.

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