Alors que la compétition internationale arrive à grand pas, les sélectionnés des 40ème Olympiades des métiers s'échauffent activement. En stage de préparation physique et mentale à Vichy, les jeunes artisans forment désormais un groupe prêt à affronter les autres pays. Motivés et enthousiastes, tous s'entraînent de manière quasi-militaire. Ambiance.

Les mots d'ordre sont simples : rigueur, dépassement de soi et jusque-boutisme. L'équipe de France des Olympiades des métiers est actuellement en pleine préparation physique et mentale à Vichy. Coachés par Stéphane Raynaud, professeur de boxe anglaise, les "athlètes" suivent des cours de badminton, lutte, tir à l'arc, course d'orientation... des exercices qui ont pour but de souder une équipe. L'objectif est «d'utiliser l'outil sport pour optimiser les performances opérationnelles. On est là pour repousser les seuils de fatigue, leur apprendre à gérer le stress, l'endurance et former un groupe», raconte l'entraîneur. Et il semblerait que le procédé fonctionne sur les jeunes : «On apprend à tenir physiquement, à se tester mentalement, à rester concentré», indique Adrien Desbrosses, le médaillé d'or Charpentier lors de la finale nationale. Jérôme Bellet, apprenti-ébéniste de 18 ans, compte sur ces stages pour maîtriser son corps et le pousser à bout afin «de tenir là-bas» car la concurrence sera dure à Calgary. Parmi les clients les plus sérieux, le Japon et la Corée car «ils s'entraînent pour ce concours depuis deux et ont de réels objectifs au bout», indiquent les artisans en herbe. Mais peu importe tout cela, ils joueront tous crânement leur chance.

 

Esprit d'équipe
Pour Jack Malinges, maçon de 22 ans et fada de concours comme il aime le confier, il n'y a pas de secret pour y arriver : «Il faut s'entraîner, bouffer de la maquette et exécuter encore et toujours les mêmes gestes dans les ateliers afin d'atteindre la perfection». En taille de pierre, Jonathan Griffin, 22 ans, fait de même puisqu'il n'hésite pas à refaire les gestes 20 fois en appliquant des méthodes bien précises. Reste tout de même quelques appréhensions comme celle de ne pas comprendre les consignes, d'avoir des problèmes avec l'anglais, la gestion du temps. Des difficultés que la préparation de Vichy souhaite effacer. Si, au final, tous visent la première place et «la gagne», Jack Malinges espère aussi à travers ce concours faire passer la passion de son métier : «je veux promouvoir et valoriser ma profession qui est souvent assimilée à la pénibilité».
En attendant septembre prochain pour la compétition internationale à Calgary, tous les jeunes se réuniront pour un nouvel entraînement à Saint-Raphaël en juin. Ils pourront alors peaufiner leur cri de guerre : «Performance, excellence et compétence pour la France !».

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Préparation

Olympiades des métiers
Olympiades des métiers © Céline Galoffre
Afin de préparer la compétition internationale des Olympiades des métiers, les jeunes sont soumis à de nombreuses disciplines sportives dont le badminton, la lutte, le tir à l'arc et la course d'orientation. Une manière de créer une équipe de France soudée.

Cri de guerre

Olympiades des metiers
Olympiades des metiers © Céline Galoffre
Afin d'être soudée, l'équipe s'est trouvée un cri de guerre à travers la performance, l'excellence et la compétence...

Repos

Olympiade des métiers
Olympiade des métiers © Céline Galoffre
Après l'effort, le réconfort...

Equipe soudée

Oltympiades des métiers
Oltympiades des métiers © Céline Galoffre
Coachés par Stéphane Raynaud, professeur de boxe anglaise, les jeunes apprennent des techniques de récupération. L'objectif est «d'utiliser l'outil sport pour optimiser les performances opérationnelles. On est là pour repousser les seuils de fatigue, leur apprendre à gérer le stress, l'endurance et former un groupe», raconte l'entraîneur.