La Fédération du bâtiment de la région Bretagne a profité du salon Artibat, qui s'est déroulé la semaine dernière, pour faire entendre sa voix. Via une page de publicité dans les deux quotidiens régionaux, elle a souhaité sonné l'alarme face aux emplois en baisse, aux réglementations qui s'empilent et à la concurrence qui grandit.

C'est dans une pleine page, noir et blanc, dans les quotidiens Ouest France et Le Télégramme de Brest, que la FFB Bretagne a fait part de sa colère face à une situation pour le bâtiment qu'elle juge dramatique.

 

Outre la suppression de 35.000 emplois dans le secteur, la capacité des collectivités territoriales en berne, des mesures fiscales et sociales pénalisantes pour les artisans, les réglementations qui s'empilent encore et encore… c'est aussi le problème des offres anormalement basses (OAB) qui « prend en tenaille les acteurs de la filière, comprime les délais au-delà du raisonnable, exacerbe une concurrence déjà féroce et nuit à la qualité » que soulève la FFB Bretagne. Afin d'alerter les élus locaux, de nombreux préfets avaient souhaité attirer l'attention des maires en diffusant une mise en garde contre les conséquences dommageables des OAB. Une charte avait d'ailleurs été signée le 11 mai 2012 par Françoise Gatel, maire de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine) et présidente de l'AMF 35, et Hughes Vanel, président de la FBTP 35. Elle mettait l'accent sur le rôle majeur de l'industrie du bâtiment dans l'économie locale et sur l'influence et la responsabilité des élus locaux en leur qualité de maîtres d'ouvrages publics.

 

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FFB © Batiactu
Pas de solution sans volonté politique
En juin dernier, à l'occasion de son Congrès national (lire l'article), le président de la FFB, Didier Ridoret, nous déclarait : « Le dumping social ne cesse de s'amplifier. C'est un sujet important car il génère de la concurrence déloyale et aussi beaucoup d'animosité de la part des artisans et des entreprises ». Et d'asséner : « Il faut régler ce problème, mais pour y arriver, il faut une volonté politique ». Aujourd'hui, rien n'a changé et « la profession veut une réponse claire et rapide », peut-on lire en bas de la page de publicité.

 

« Nos talents locaux sont en danger », clame la FFB Bretagne. Reste à savoir si ce coup de gueule aura eu la portée souhaitée, alors de nombreux artisans foulaient les allées du salon Artibat.

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