Le gouvernement britannique a dévoilé un plan d'assouplissement des règles de construction pour les maisons particulières et les locaux d'entreprises afin de relancer l'économie du pays.

« Quand le bâtiment va, tout va ! », déclarait Martin Nadaud au 19e siècle. Manifestement c'est aussi ce que pensent les membres du gouvernement de sa très gracieuse Majesté : en effet, afin de relancer une économie entrée en récession, le Premier ministre britannique vient d'élaborer un plan afin d'assouplir les règles sur les travaux d'extension de maisons particulières, de locaux commerciaux et d'entreprises industrielles. Selon les nouvelles règles, un particulier n'aurait ainsi plus besoin d'autorisation pour procéder à l'extension de sa maison de 6 à 8 mètres. De leur côté, les commerces pourront également être agrandis de 100 m², tandis que les entreprises pourront augmenter la surface de leurs locaux de 200 m². Autre mesure, une extension de l'aide accordée aux personnes souhaitant acquérir un bien pour la première fois : l'Etat britannique prêterait une somme pouvant se monter à 20 % de la valeur de la propriété et servant d'apport.

 

Dernière mesure de ce paquet, l'abaissement de la proportion de logements sociaux obligatoirement construits par les promoteurs dans le cadre de leurs programmes immobiliers, un volet qui ne manquera pas de susciter la controverse chez les opposants travaillistes. Le gouvernement du conservateur David Cameron estime que ces mesures aideront « des dizaines de milliers de familles et d'entreprises » permettant ainsi de redresser une économie malmenée par la crise de la zone Euro.

 

Inspiré du modèle français ?
En France, depuis le 1er janvier de l'année, certaines formalités liées à des projets de travaux d'extension de constructions existantes avaient été simplifiées. La surface pour laquelle un permis de construire demeure facultatif a été portée de 20 à 40 m² en zone urbaine, tant que la surface totale de la construction ne dépasse pas les 170 m² (faute de quoi le document reste obligatoire ainsi que le recours à un architecte). Le décret du 7 décembre 2011 supprimait également l'obligation du dépôt de permis pour toute modification du volume d'une construction entraînant le percement d'un mur extérieur, quelle que soit la surface créée.

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