La station inachevée de Saint-Honoré (Isère) sera à nouveau mise aux enchères mardi 13 janvier, mais cette vente sera cette fois définitive.

Cette station, laissée à l'abandon depuis 1993, avait été adjugée le 28 octobre pour 830.000 euros à un avocat représentant une société basée à Saint-Jorioz (Haute-Savoie), la Société civile de construction et de vente (SCCV) de Saint-Honoré.
Mais un autre avocat a déposé une surenchère de 10% supérieure aux 830.000 euros proposés, ce qui, selon la réglementation, entraîne une nouvelle vente à la bougie qui devient définitive a indiqué le greffe du tribunal de Grenoble.

Seuls les avocats du barreau de Grenoble peuvent participer à ces enchères et l'acheteur aura un délai de trois jours pour se faire connaître.
La vente concerne un immeuble de 68 appartements terminés, mais vandalisés, un hôtel-restaurant de 60 chambres inachevé et d'autres appartements et garages abandonnés avant la fin du gros oeuvre.

Au cours de la vente d'octobre 2003, l'ensemble avait été divisé en 104 lots, proposés séparément à la vente, puis, conformément au règlement annoncé, réuni en un lot unique mis à prix à 489.759 euros.

Lancé dans l'euphorie de "l'or blanc", dans les années 1980, le projet de la station avait pour but de maintenir l'activité sur le plateau de la Mure, après la fermeture annoncée des mines de charbon, premier employeur de la région. Mais la station avait rapidement pâti d'un ralentissement de l'activité et le promoteur avait déclaré forfait.

Le maire de Saint-Honoré, commune de 800 habitants, Dominique Guillot, est persuadé que sa station, située à 1.500 mètres d'altitude dans un site magnifique, "est parfaitement viable".
La reprise par un investisseur devrait aussi sauver la liaison actuelle par télésiège entre Saint-Honoré et la station de ski l'Alpe du Grand-Serre (Isère), dont les élus locaux ne souhaitent plus financer le déficit.

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