Prévue depuis plusieurs années pour remplacer les prisons lyonnaises, vétustes et surpeuplées, la nouvelle maison d'arrêt de Lyon sera implantée à Corbas (Rhône), dans la banlieue de la ville.

"Nous avons travaillé sur les trois sites (de Saint-Priest, Cailloux-sur-Fontaines et Corbas) et il apparaît clairement que, sur ces trois sites, le site qui peut permettre la construction de cette prison, c'est le site de Corbas", a déclaré vendredi à France 3 le garde des Sceaux Dominique Perben.
M. Perben, qui a observé "qu'il y avait pas de réponse positive" de la part des élus des communes concernées, a précisé que "les discussions allaient continuer".
"Il y a des contreparties", a-t-il dit, estimant que l'établissement allait apporter 300 emplois, une augmentation de la taxe professionnelle et une augmentation de la dotation globale de fonctionnement. "Il est temps que chacun fasse l'effort nécessaire pour qu'on arrive enfin à trouver une solution", a-t-il ajouté.

Un projet antérieur d'implantation, présenté par le maires de Lyon et de Vaulx-en-Velin, à Vaulx-en-Velin, et accepté par le gouvernement Jospin, avait finalement été rejeté par la nouvelle équipe gouvernementale en 2002.

Dans une lettre de juillet 2004 au maire de Saint-Priest, le garde des Sceaux Dominique Perben rappelait que les maisons d'arrêt de Saint-Joseph et Saint-Paul, aménagés respectivement en 1830 et 1880 dans la presqu'île, près du centre de Lyon, étaient vétustes et inadaptées.
Elle comptaient à l'été 2004 plus de 900 détenus pour 361 places. Dans certaines des cellules de 9m2 s'entassaient jusqu'à trois ou quatre détenus.

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