Nouveau rebondissement autour de l'extension du site de Roland-Garros, (Paris). Le Conseil de Paris a approuvé à l'unanimité, mercredi 18 mars, un vœu déposé par le groupe écologiste demandant qu'une étude complémentaire soit réalisée sur le projet alternatif. L'échéancier du chantier engagé par la FFT se complique.

La partie n'est pas finie à Roland-Garros. Même si le Conseil de Paris avait donné en 2011 son feu vert au projet porté par la Fédération française de Tennis, les élus parisiens ont voté, mercredi 18 mars, à l'unanimité, le vœu présenté par Yves Contassot, conseiller de Paris, écologiste, à savoir la réalisation d'une nouvelle étude. En particulier, la municipalité parisienne demande que cette "étude complémentaire soit réalisée sur le projet alternatif par un organisme indépendant et non par la Fédération française de tennis, qu'un débat soit organisé et qu'il y ait un nouveau vote au Conseil de Paris", souligne-t-elle dans un communiqué. Les élus examineront ainsi le contre-projet porté par les associations de défense de l'environnement et du patrimoine en l'occurrence de France Nature Environnement et du Collectif Auteuil-Les Princes, dévoilé en mai 2013, qui s'engage à préserver les Serres d'Auteuil en couvrant en intégralité le tronçon de l'autoroute A13.

 

 

D'autant plus que ce projet alternatif a reçu l'aval de la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, qui a commandé, février dernier un rapport sur la faisabilité. A la mi-février, les conclusions du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) signalaient "la faisabilité technique de la couverture de l'autoroute" et indiquait qu'aucun "obstacle juridique ne s'oppose à la réalisation du projet alternatif."

Matignon s'y engage

Une solution que le Premier ministre semble pourtant avoir balayé d'un revers de la main. Manuel Valls a réaffirmé ce mois-ci que "l'enquête publique achevée en novembre avait conclu sans ambiguïté à un avis favorable au projet défendu par la FFT qui est en parfaite cohérence et complémentarité avec les activités du jardin botanique."

 

L'échéancier des travaux remis en question ?

Toutefois, le calendrier prévisionnel de mise en œuvre du programme d'extension du site "se resserre", reconnaît la FFT. Après quatre ans de recours, et une annulation de la convention d'occupation du domaine public liant la FFT et la Ville de Paris autorisant la mise en œuvre du projet en mars 2013, suivie d'une nouvelle convention validée par le tribunal administratif en février 2014, ce revirement de décision de la part du Conseil de Paris fragilise le dossier. Le court des Serres d'Auteuil doit en principe sortir de terre en 2019…

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