Deux ans après la catastrophe, la cour des comptes vient de publier un rapport sur l’efficacité de l’aide aux victimes du tsunami. Ce rapport épingle les difficultés de réhabilitation et de reconstruction.

Fin décembre 2004, le tsunami a dévasté les côtes d’Indonésie, du Sri Lanka, de Thaïlande et d’Inde. En France, 32 organismes ont reçu 328 millions d’euros pour aider ces pays. Sur ce total, seuls 38% des dons ont été utilisés par les ONG. En effet, les associations rencontrent de nombreuses difficultés notamment dans les projets dits de reconstruction et de développement. Des difficultés liées aux contraintes administratives, à l’insuffisance des capacités financières et techniques pour la maintenance et l’utilisation des équipements.

Le rapport de la cour des comptes revient sur les obstacles concernant la réhabilitation. Les projets «eau et assainissement» souffrent de problèmes d’entretien jugé trop onéreux des installations. Quant à la construction de maisons, elle se heurte à des problèmes de droit de propriété privée, à la forte hausse des coûts de construction, à la pression foncière, à la surenchère entre ONG entraînant un excès de l’offre. En ce qui concerne les projets de santé, il y a de nombreux équipements à disposition mais le personnel manque de formation.

D’autre part, plus du quart des dons français ont été attribués à l’enfance et à la vie scolaire. Pourtant malgré la reconstruction d’écoles et autres établissements, des efforts sont encore à fournir pour que tout fonctionne durablement. Reste à relancer l’activité économique. Certains projets ont déjà vu le jour mais trop d’offres dans un même domaine ont conduit à des redondances notamment dans le secteur de la pêche.

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