SUITE. Maintenant que le projet d'aéroport à Notre-Dame des Landes est définitivement abandonné, l'Etat est entré en discussions avec Vinci pour trouver un accord suite à cette décision.

L'annonce du Gouvernement d'abandonner le très controversé projet d'aéroport à Notre-Dame des Landes (Loire-Atlantique) a mis fin à plus de 50 ans de débat. Mais l'histoire n'est pas pour autant terminée. L'Etat est désormais entré dans une phase de discussion avec Vinci, qui devait construire et exploiter l'aéroport. L'objectif est de trouver un accord à la suite de cette décision. Des discussions qui porteront notamment sur l'aspect financier de l'affaire. Pour rappel, les rapporteurs de la médiation sur ce projet avaient estimé qu'un abandon pourrait contraindre l'Etat à verser au groupe jusqu'à 350 millions d'euros d'indemnités, un chiffre que le gouvernement n'a pas confirmé et que le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux estime "erroné".

 

 

Les discussions entamées dès le jour de l'annonce entre le ministre des Finances, Bruno Le Maire, sa collègue des Transports, Elisabeth Borne, et le PDG du groupe Xavier Huillard. Des rencontres qui se sont poursuivies le jeudi et qui vont se prolonger dans les jours à venir. La réunion à Bercy de jeudi visait à "entamer les discussions nécessaires pour tirer les conséquences de cette décision", a précisé le ministère des Transports dans un communiqué transmis à l'AFP. "Les deux parties ont convenu de poursuivre ces discussions afin d'aboutir rapidement", a-t-il ajouté, notant que "le gouvernement s'attachera au respect du droit et à la défense des intérêts de l'Etat".

 


"Je pense qu'on peut trouver un accord de bonne entente entre Vinci et l'Etat", Bruno Le Maire, ministre de l'Economie

 

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a assuré vendredi 19 janvier 2018, que la facture liée à l'indemnisation de Vinci serait "la plus réduite possible", qualifiant de "constructives" les discussions engagées avec le groupe de BTP. "Je pense qu'on peut trouver un accord de bonne entente entre Vinci et l'Etat", a déclaré vendredi 19 janvier le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire sur Europe 1. "Les discussions hier (ndlr : le 18 janvier) ont été très constructives", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter : "La facture sera la plus réduite possible pour le contribuable. J'espère que nous serons loin des chiffres que j'entends ici et là, qui sont assez fantaisistes".

 

Des négociations transparentes promet le gouvernement

 

 

Interrogé sur les négociations en cours, et notamment sur le fait de savoir si Vinci allait conserver la concession de l'aéroport de Nantes-Atlantique, que le gouvernement s'est engagé à réaménager pour compenser l'abandon de Notre-Dame-des-Landes, Bruno Le Maire a assuré qu'"aucune décision" n'avait été prise "pour le moment". "Tout est sur la table. Nous discutons de gré à gré" avec Vinci, a insisté le ministre, qui s'est par ailleurs engagé à publier "de manière très transparente le résultat" des négociations entamées avec le géant du BTP.

 

Concernant l'impact économique pour la région nantaise de l'abandon du projet de Notre-Dames-des-Landes, Bruno Le Maire a fait état de "deux priorités": "le développement économique du grand ouest" et "le respect du droit". "Je comprends l'inquiétude qu'il peut y avoir du côté des acteurs économiques", a-t-il déclaré. Mais "il y a des engagements qui ont été pris sur le développement de Nantes-Atlantique, sur le développement de lignes ferroviaires (...) Je veillerai à ce que ces engagements soient tenus", a-t-il promis.

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