La Journée mondiale de l’habitat, organisée par les Nations Unies depuis 1986, a choisi ce 1er octobre 2007 le thème : «une ville sûre est une ville juste». Dans le cadre de cette journée, l’habitat soulève de nombreuses problématiques liées à l’insécurité et au développement durable en milieu urbain. Le secrétaire général des Nations Unies encourage à faire en sorte que chaque ville du monde soit «plus sûre, plus verte et plus ouverte à tous».

«La délinquance en hausse dans de nombreuses villes du monde engendre la peur». Elle influence alors nos choix de vie comme notre lieu de travail ou encore d’habitation au détriment du développement économique d’une ville. D’après Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies, la délinquance est à l’origine de «la fracture urbaine» existante entre les quartiers riches et les quartiers en déclin. Cette journée a comme ambition de sensibiliser les responsables des villes aux problèmes associées aux quartiers pauvres, d’ordre sécuritaire et sanitaire.

Le réflexe écologique en ville
Ban Ki-Moon souligne également l’urgence d’une économie d’énergie dans les villes. L’urbanisation entraîne la pollution. Dans son discours, le secrétaire général des Nations Unies incite à «redoubler d’efforts» et à rechercher des solutions «à la mesure de leur taille» afin d’atteindre au mieux les objectifs associés au développement. Il dénonce l’inégalité des différents quartiers face aux changements climatiques intimement mêlés à la pollution : «Dans les bidonvilles et les quartiers pauvres, […] les risques liés aux catastrophes engendrées par les changements climatiques sont les plus grands».

Une ville plus juste
Dans le cadre de cette Journée mondiale de l’habitat, la Fédération Européenne des Associations Nationales Travaillant avec les Sans-Abri (FEANTSA) souhaite agir en faveur d’une meilleure égalité pour tous face au logement. La FEANTSA a demandé aux gouvernements européens «de garantir que chacun au sein de l’Union européenne puisse avoir recours à la justice lorsqu’il/elle n’a pas accès à un logement adéquat et sûr» et de «rendre le droit au logement opposable». Cette forme d’exclusion touche une population hétéroclite et ne cesse d’accroître. Elle comprend des personnes vivant dans la rue et également des personnes habitants des endroits surpeuplés ou précaires.

Selon cette fédération, «Rendre le droit au logement opposable n’est pas un idéal vide de sens mais bien un moyen efficace et intelligent d’aller vers la fin de l’exclusion liée au logement au sein de l’Union européenne.» Cette conception s’ancre parfaitement dans les réflexions abordées lors de la journée mondiale de l’habitat où «une ville sûre est une ville juste».

La Journée mondiale de l’architecture 2007 côtoie celle de l’habitat

L’Union Internationale des Architectes a organisé ce lundi la Journée mondiale de l’architecture, réservée aux professionnels comme aux particuliers. La thématique choisie concerne également les problématiques liées au développement et à l’écologie. Cette journée est consacrée aux changements climatiques et plus précisément aux émissions du dioxyde de carbone. Elle permet de sensibiliser les architectes, acteurs majeurs du domaine de la construction, à ce combat. D’après des études, «le secteur du bâtiment consomme à lui seul 50% de l’énergie annuelle» et «50% des émissions de ce gaz à effet de serre proviennent des secteurs du bâtiment et des transports.» Lorsque nous savons que l’UIA représente «plus d’un million trois cent mille architectes dans le monde», une telle journée a un impact considérable sur l’ensemble du secteur de l’architecture. Le président de l’Union Internationale des Architectes, Gaëtan Siew, souhaite se lancer un défi, celui de «Transmettre une architecture zéro CO2 émission».

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