Lors d'enchères très disputées retransmises en direct par deux télévisions ukrainiennes, le numéro un mondial de l'acier a offert lundi 4,8 milliards de dollars pour l’acquisition de l’aciérie ukrainienne Krivorijstal.

La filiale allemande du groupe Mittal Steel a offert 24,2 milliards de hryvnias (4,8 milliards de dollars) pour 93,02% des parts de Krivorijstal, devançant ainsi deux autres participants, le consortium Groupe industriel, formé par le géant européen de l'acier Arcelor et le groupe ukrainien Union industrielle du Donbass, et la compagnie ukrainienne LLC Smart-Group, contrôlée selon la presse par l'homme d'affaires russe Vadim Novinski.

La dernière offre du consortium Groupe Industriel se montait à 24,1 milliards de hryvnias (4,78 milliards de dollars) et celle de LLC Smart-Groupe à 17,7 milliards de hryvnias (3,51 milliards de dollars).

Le prix initial pour l'aciérie avait été fixé à 2 milliards de dollars, mais son prix final a largement dépassé les prévisions des analystes qui tablaient sur un peu plus de 3 milliards de dollars. Le prix final de l'aciérie, qui produit 8 millions de tonnes d'acier par an, a «dépassé de 20%» l'ensemble des recettes de privatisations reçues par l'Ukraine depuis son indépendance en 1991, a souligné le président. «Nous allons tout faire pour que les investisseurs du monde sentent que (...) le climat a changé en Ukraine», a ajouté à ses côtés le Premier ministre Iouri Ekhanourov, soulagé et joyeux.

Cette vente était considérée comme un test pour les nouvelles autorités ukrainiennes, portées au pouvoir par la Révolution orange qui ont promis la transparence maximale, après avoir accusé le précédent régime d'avoir bradé l'aciérie à des proches. Pour rappel, la vente en 2004 des 93,02% des parts de Krivorijstal pour 800 millions de dollars à deux «oligarques» ukrainiens avait été annulée par la justice après la Révolution orange.

actionclactionfp