Sur les 12 derniers mois, les mises en chantier ont reculé de plus de 6%. Le ministère de l’Ecologie a également publié des résultats inquiétants concernant les ventes de logements neufs qui enregistrent une chute de 33,9% au deuxième trimestre 2008 par rapport à la même période l’année dernière. Détail et analyse.

D'août 2007 à juillet 2008, le nombre de mises en chantier est en repli de 6,6% à 401.623 unités.

Sur cette même période, 494.791 projets ont été autorisés en France, soit une baisse de 12,6% par rapport à la même période l’année dernière, a indiqué le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire (Meeddat).

De même, les permis de construire pour les logements individuels et les logements collectifs ont chuté respectivement de -12,7 % et -13,5%. Selon le ministère, «les perturbations imputables à la mise en place de la réforme du droit des sols intervenue au 1er octobre 2007, n'affectent plus dorénavant que les statistiques sur les ouvertures de chantier. Les données du mois de juillet, en particulier pour l'habitat individuel, indiquent que le «rattrapage» est en cours». Tout devrait revenir à la normale d’ici aux deux prochains mois annonce le gouvernement. D’ailleurs, le ministère du Logement s’est voulu, rassurant, en insistant, pour sa part, sur le fait que «le projet de loi de mobilisation pour le logement qui vient en lecture au Sénat en octobre donnera les outils de redynamisation du marché».

Le neuf à la peine
Si les mises en chantier et les permis de construire sont en net recul, les ventes de logements neufs sont également en difficulté. En effet, au 2eme trimestre 2008, un peu moins de 21.500 logements neufs ont été vendus, soit 33,9% de moins qu’au 2eme trimestre 2007, indique le Meeddat. Les régions les plus marquées sont l’Aquitaine, la Lorraine, le Midi-Pyrénées, la Bourgogne et le Limousin.
Au cours du 2eme trimestre 2008, 27.600 logements ont été mis en vente, soit 26,4% de moins que sur la même période l’année dernière. De plus, en un an, le délai d’écoulement des logements a presque doublé passant de 7 mois et demi à 14 mois pour le collectif et de 8 mois et demi à 15 mois pour l'individuel.
Selon le ministère, le niveau de ventes restant inférieur à celui des mises en vente, l’encours de logements neufs proposés à la vente continue de progresser. A fin juin, le stock de logements neufs est de 110.500, «un chiffre qui n’avait jamais été atteint».

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