Le conseil de la concurrence a condamné onze entreprises de BTP pour entente lors de la passation de marchés de travaux publics dans la Meuse. Et les a sanctionnées à hauteur de 7 millions d'euros.

Les entreprises condamnées sont les sociétés Céréda, EJL Est, Colas Est (venant aux droits de la société Axima, groupe Colas), Berthold, Eurovia Lorraine (venant aux droits d'Eurovia Champagne Ardennes Lorraine, groupe Vinci), Monti, Nicora, Sade CGTH (groupe Veolia Environnement), SEETP Robinet, Sotrae et la Société routière de l'Est.

De 1996 à 1998, l'Etat et les collectivités locales avaient lancé des appels d'offre portant sur des travaux de génie civil, routiers, de viabilité, d'adduction d'eau potable et d'assainissement dans le département, rappelle le Conseil.
Des preuves d'ententes ont été rapportées sur 13 marchés, d'un montant moyen de 440.000 euros, relève le Conseil.
Saisi par le ministre de l'Economie et des Finances, il a constaté que les sociétés Céréda H, Nicora, SEETP, Sotrae, Berthold et Monti se réunissaient régulièrement, avant la date de dépôt des offres, pour se répartir par avance entre elles les marchés.
Le Conseil de la Concurrence a également établi que pour huit marchés de la région, «les entreprises Céréda, EJL Est, Axima (Colas Est), Berthold, Eurovia, Nicora, Sade, SEETP Robinet, Sotrae, SRE et Müller» ont échangé des informations préalablement au dépôt des offres.
Le Conseil estime que «de telles ententes horizontales et actions concertées - qui ont pour objectif une répartition des marchés - sont d'une particulière gravité».

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