Selon une étude de l’Atelier parisien d’Urbanisme publiée jeudi, l'Ile-de-France devra compter avec près d'un million de déplacements supplémentaires par jour d'ici à 2020. Pour répondre à cette situation, les élus de la région plébiscitent le «Métrophérique».

Selon les résultats de cette étude prévisionnelle, les déplacements de Paris à Paris devraient baisser de 3% (-86.000), mais la hausse sera de 5% pour les liaisons capitale-banlieue (+196.000) et 15% pour les déplacements banlieue-banlieue (+850.000). Avec le risque qu'une partie de ce trafic ne vienne engorger encore plus les transports publics et la chaussée de Paris.

Destinée à éclairer les élus qui réfléchissent au futur Plan de déplacements de Paris (PDP) pour les 15 ans à venir, cette étude démontre combien les habitants de banlieue sont trop souvent contraints de passer par la capitale, faute de rocades maillant les différentes lignes de métro ou RER en proche banlieue. Actuellement, aux heures de pointe, 20% des déplacements en métro ou RER de banlieue à banlieue passent par Paris. Cette part atteint 27% pour les liaisons entre communes de la petite couronne.

Le projet de «Métrophérique»
Face à ce constat, les élus d’Ile-de-France ont plébiscité jeudi, lors d’une réunion à Montreuil, le «Métrophérique», projet de rocade de métro en petite couronne parisienne. Ex-«Orbitale», devenu «Métrophérique» lors de sa présentation en octobre par le nouveau Pdg de la RATP, Pierre Mongin, ce projet de métro permettant de passer de banlieue à banlieue sans transiter par Paris a même été défendu par Jean-Paul Huchon, le président PS de la région, jusque-là très critique. Reconnaissant que ce dossier est «un projet d'avenir intéressant», ce dernier a expliqué qu'un «consensus s'est dégagé pour l'inscrire au prochain contrat de projet Etat-région» (2007-2013). Mais il a réitéré ses doutes quant aux projections financières «hautement putatives» de la RATP. Estimé entre 4 et 6 milliards d'euros, ce Métrophérique pèserait très lourd sur le budget des collectivités locales franciliennes, Paris en tête. Jean-Paul Huchon a rappelé jeudi que les infrastructures de transport d'ores et déjà en projet dans la région représentent quelque 20 milliards d'euros sur 20 ans.

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