Comme le mois précédent, le marché de la construction neuve de logements continue de reculer. Sur les 12 derniers mois, le nombre des logements autorisés affiche un repli de 18,6 %. Aucun segment n'est épargné par cette tendance même si l'on note quelques disparités. Détail des résultats.

Sur la période mars 2009-février 2010, le nombre des logements autorisés s'inscrit dans une tendance très comparable à celle enregistrée un mois plus tôt, affichant de fait une évolution fortement à la baisse sur les 12 derniers mois : - 18,6 %.
France entière, le nombre des logements autorisés s'élève ainsi à près de 387.000 unités à fin février 2010, contre un peu plus de 389.000 à fin janvier.
Tous les segments du logement sont inscrits à la baisse, avec des amplitudes plus ou moins marquées selon les segments. Celui du logement collectif continue d'afficher le plus fort recul : - 29,7 %, tandis que celui de la maison individuelle accuse globalement un repli de 10,5 %. Il est à souligner que le sous-segment de la maison isolée reste déprimé (- 14,5%), celui de la maison groupée n'affichant qu'un très léger repli (- 1 %). Le segment des logements en résidence, pour sa part, subit en un mois une inflexion de tendance brutale, avec un recul de 6 % à fin février, faisant suite à une progression de 4,5 % à fin janvier 2010.

 

Des mises en chantier en recul accru
France entière, les mises en chantier de logements ont enregistré sur 12 mois glissants -période de mars 2009 à février 2010- un recul de 17,3 %, traduisant une dégradation de 3 points en 1 mois par rapport à la mesure effectuée fin janvier 2010.
Cette dégradation aura conduit fin février 2010 à un niveau de mises en chantier de l'ordre de 323-324.000 logements, contre quelque 334.000 logements commencés un mois auparavant. Le volume de production de logements sur 12 mois glissants est ainsi aujourd'hui ramené en dessous de celui de fin septembre 2009 (environ 326.000 logements commencés à cette date).
Le secteur du logement collectif accuse un repli légèrement moindre (- 17,4 %) que celui de la maison individuelle (-18,8 %), étant entendu que c'est le segment de la maison isolée qui continue de subir la dégradation la plus marquée (- 22,3 % fin février, contre - 18,5 % fin janvier).
Le logement en résidence, pour sa part, s'inscrit également en repli à fin février à - 0,5 %. Une évolution qui tranche avec la sensible progression affichée fin janvier (+ 11 %).
Hors construction sur bâtiment existant, il est à noter que le nombre des mises en chantier -constructions neuves France entière- s'établit à 290-291.000 logements commencés fin février 2010, contre 299-300.000 logements fin janvier.
De décembre 2009 à février 2010, les mises en chantier de logements s'établissent à quelque 69-70.000 logements commencés France entière, en recul de près de 13 % par rapport à la période antérieure, de décembre 2008 à février 2009.
Cette évolution sur les 3 derniers mois, qui traduit un recul de 6 points par rapport à la dernière mesure à fin janvier (- 6,9 %), indique une forte dégradation des mises en chantier récentes. Les logements ordinaires accusent le recul le plus marqué : - 13 %, tandis que les logements en résidence affichent un repli de 8 %, en rupture avec la belle progression enregistrée à fin janvier (+ 11,2 %). Dans le secteur des logements ordinaires, le segment du logement collectif accuse à fin février un repli de l'ordre de 8,5 %, en dépit des bons résultats affichés fin janvier. La situation sur le segment de la maison individuelle est beaucoup plus contrastée, l'isolé demeurant fortement déprimé à - 28 %, tandis que le groupé reste inscrit dans une dynamique très positive : + 25,4 % à fin février.

 

Recul des mises en chantier dans presque toutes les régions
Sur 12 mois glissants à fin février 2010, les mises en chantier de logements en France métropolitaine enregistrent un recul de 17,3 % (contre - 14,8 % un mois plus tôt) conduisant à un volume de mise en chantier de 311-312.000 logements commencés, contre 378-379.000 logements commencés un an plus tôt.
Seules trois régions affichent une progression en termes de mises en chantier sur cette période allant de mars 2009 à février 2010. Il s'agit de la Bourgogne (+ 17,6 %), de la Haute Normandie (+ 15,5 %) et de la Picardie (+ 5,8 %). Six régions accusent un repli de 25 % et plus sur cette même période : le Limousin, la Lorraine, l'Auvergne, la Basse-Normandie, la Franche-Comté et la région Poitou-Charentes.
Huit autres régions marquent un repli également important, compris entre - 24 et - 15 % : PACA, Nord-Pas de Calais, Rhône-Alpes, Bretagne, Aquitaine, Alsace, Midi-Pyrénées, Corse. Cinq régions, enfin, subissent un recul plus ou moins modéré, compris entre -12 et - 3 % : Languedoc-Roussillon, Champagne-Ardenne, Centre, Ile de France et Pays de la Loire.

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