Les difficultés pour s'approvisionner en carburant inquiètent fortement le secteur de la construction, qui craint de lourdes conséquences pour l'activité. FFB et Capeb demandent au Gouvernement des mesures d'urgence et de faire le nécessaire pour lever les blocus.

La Fédération française du Bâtiment lance, ce mardi 24 mai 2016, un appel au Gouvernement et demande des mesures d'urgence face au blocage des raffineries et des dépôts de carburant qui pénalise, chaque jour un peu plus, l'activité des entreprises du secteur.

 

En effet, dans cette période de reprise, l'organisation patronale craint une pénurie qui pourrait durer et qui risque de "conduire à une rupture d'approvisionnement des matériaux, au ralentissement de l'activité voire à la fermeture de certains chantiers".

 

Ne niant pas le droit à faire grève, la FFB n'admet cependant pas qu'il empêche de travailler. Et demande donc à l'Etat de "prendre d'urgence toutes les mesures nécessaires pour rétablir la distribution normale des carburants" afin que l'activité des entreprises ne soit plus perturbée.

 

De son côté, la Capeb indique que "la pénurie d'essence fait déjà sentir ses effets dans de nombreuses régions avec un impact direct sur les conditions de travail des artisans du bâtiment". Ce sont notamment les régions du Nord et de l'Ouest qui sont les plus touchées, précise-t-elle, dans un communiqué.

 

Les organisations départementales ont ainsi fait remonter les informations suivantes : situation critique en Mayenne ; nombreuses fermetures de stations-services en Indre et Loire ; reste une centaine de stations ouvertes en Loire-Atlantique, où la Capeb note que "les artisans ont moins d'une semaine de carburant devant eux et les salariés commencent à rencontrer des difficultés pour rejoindre leur lieu de travail" ; le prix du carburant a explosé en Basse-Normandie en l'espace de 48 h, passant de 1.035 à 1.1145 € ; un accès aux pompes quasi-impossible dans le Gard et des livraisons qui ne sont plus assurées ; des files d'attente d'une centaine de mètres en Eure-et-Loir.

 

"(...) J'invite l'ensemble de mes collègues, présidents de Capeb départementales, à rester vigilants et à prendre contact avec les services de leurs préfectures, afin d'être relais d'informations en direction des entreprises", a déclaré Patrick Liébus, président de l'organisation nationale.

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