Plusieurs centaine de salariés du groupe Manitowoc (ex-Potain), leader mondial des grues de chantier, se sont donnés rendez-vous samedi matin dans la Loire et la Saône-et-Loire pour manifester contre le plan de restructuration prévoyant de nombreuses suppressions d'emplois.

«Tous solidaires avec les salariés de Potain» ou «Commerçants Solidaires», voilà ce que l'on pouvait lire sur des affichettes apposées sur les vitrines des commerçants samedi matin, où environ 750 personnes ont manifesté sous la pluie à Saint-Nizier-sous-Charlieu (Loire), pendant que de 350 à 500 manifestants défilaient dans les rues de La Clayette (Saône-et_Loire), site historique du groupe Potain.

 

Des élus locaux, certains ceints de leur écharpe tricolore, se sont joints au cortège, comme Arnaud Montebourg, député et président PS du conseil général de Saône-et-Loire. «Nous réclamons des solutions alternatives au plan social dont la direction refuse obstinément de discuter», a déclaré Daniel Thévenet, délégué central CFDT, assurant que selon l'expert du Comité central d'entreprise, «une utilisation prolongée du chômage partiel coûterait moins cher qu'un plan de licenciements».

 

Le plan social présenté en janvier dernier par Manitowoc Cranes, qui prévoit la suppression de 358 emplois au total, coûtera 12 millions d'euros, selon la CGT. Les employés réclament une indemnité de 65.000 euros par salarié licencié, ainsi qu'un congé de reclassement de neuf mois, alors que «la direction propose une indemnité de 12 à 16.000 euros et 5 à 6 mois de congé de reconversion», selon Daniel Thévenet.

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