Une étude sur l'application de la loi sur les Nouvelles régulations économiques (NRE) - qui oblige les sociétés commerciales à informer sur leurs pratiques sociales - fait apparaître un déficit du côté des majors du BTP.

Les 120 premières entreprises cotées en bourse "se sont dans l'ensemble acquittées de façon peu satisfaisante de leurs obligations légales en matière de loi NRE", affirme ce rapport réalisé par Alpha Etudes, en collaboration avec la CGT.

La NRE impose, depuis février 2002, aux entreprises cotées en France et de droit français, de publier dans leur rapport de gestion des données sur la manière dont elles prennent en compte les conséquences sociales et environnementales de leur activité.

En matière sociale, le décret comporte une trentaine d'indicateurs, comme les effectifs, les embauches, la formation, les plans sociaux, les salaires, l'égalité professionnelle, le dialogue social ou encore la sous-traitance.

L'étude ne porte que sur le volet social du décret. Elle évalue uniquement la manière dont les entreprises ont rendu compte de leur politique sociale, et non les pratiques sociales en elles-mêmes, précise Alpha.

En se fondant sur les documents publiés par 98 des 120 sociétés à l'occasion de leurs rapports annuels, l'étude effectue un classement.
Voici comment se situent les grandes entreprises du bâtiment :
- Les "consciencieux", ceux qui ont le mieux respecté la NRE: comme Saint-Gobain ou Veolia Environnement.
- Les "francs-tireurs", comme Suez qui fournit une information de qualité pour les effectifs ou les plans sociaux mais ne donne "rien" sur les embauches, la main d'oeuvre extérieure ou la sous-traitance.
- Les "engagés mais...", qui donnent peu d'indicateurs et informent rarement sur la totalité de leurs effectifs comme Lafarge.
- Les "débutants ou rien à cirer" qui renseignent sur peu de critères et mal comme Bouygues, PPR, Schneider Electric ou Vinci.


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