L'Association des maires du Finistère s’est insurgée lundi à Brest contre les «incohérences» dans l'application de la loi Littoral dans les domaines de l'agriculture et de l'assainissement.

« Les maires rencontrent des difficultés pour implanter des stations d'épuration alors que leur construction est pourtant obligatoire », a dénoncé le président de l’Association des maires du Finistère, Louis Caradec. Des « décrets tardifs et la jurisprudence administrative » ont remis en cause le « juste équilibre entre protection et développement » institué par la loi votée en 1986, ont déploré les élus.

A l’occasion du 89e Congrès des maires de France qui s'est ouvert mardi à Paris, la région Finistère proposera aux élus des 1.214 communes françaises concernées par la loi Littoral de faire voter une motion de soutien par leurs conseils municipaux. « Avec 118 communes littorales et 1.250 kilomètres de côtes, le Finistère a la légitimité pour agir, mais notre démarche est d'intérêt national », a souligné Louis Caradec.
Selon l'association, les agriculteurs et les conchyliculteurs sont empêchés d'édifier des installations sur les lieux de production, alors que le texte « prévoit le maintien des activités économiques ».
La loi s'applique sur la totalité des communes littorales, « même si les installations en cause se trouvent à plusieurs kilomètres du rivage », rappelle l’association. « Nous restons attachés à la loi, mais il faut revenir à son esprit initial », a conclut le président.

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