En France, les loyers de l'année 2001 ont progressé à un rythme plus élevé qu'au cours des deux années précédentes (+1,3% en 1999 et +1,2% en 2000), mais cette progression reste cependant inférieure à celle de l'inflation (2,2% en glissement annuel).

Selon l'Insee, l'évolution des prix des loyers dans le secteur social est moins soutenue que dans le privé. En 2001, les locataires du privé ont dû faire face à des hausse de l'ordre de 2,3% alors que, dans les HLM, ils ont été mieux protegés, avec une évolution de 0,7%, grâce à l'accord sur un gel des loyers en 2000 et 2001.

Cet accord, signé entre la fédération des HLM et les pouvoirs publics, recommandait aux bailleurs sociaux de ne procéder à aucune hausse de loyers sur ces deux années en échange de facilités financières sur les taux des prêts. En revanche, en 2002, la sortie progressive du gel des loyers devrait entraîner une nette accélération, relève l'INSEE.

L'étude souligne aussi les différences des prix des loyers entre secteur libre et logement social (réglementé): ainsi, le loyer mensuel moyen est de 7 euros par mètre carré dans le privé et de 3,9 euros par mètre carré dans les HLM.

La hausse de 2001 pour les logements privés s'explique avant tout par la progression de l'indice du coût de la construction (ICC) qui détermine l'évolution des loyers en cours de bail.

Cet indice qui devrait être prochainement réformé car il ne constitue plus une base de référence pertinente pour fixer les loyers, est déterminé par plusieurs facteurs dont le prix des matières premières ou le coût de la main d'oeuvre dans la construction.

En effet, dans un communiqué, la secrétaire d'Etat au Logement Marie-Noëlle Lienemann rappelle qu'elle vient de saisir, au nom du gouvernement, la Commission nationale de concertation pour lui demander de proposer pour la fin de l'été un autre mode d'indexation des loyers.

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