La proposition de Jean Perrin fait des vagues… Rien d'étonnant car en évoquant la construction d'habitats à bas prix pour répondre à la crise du logement, l'Union des propriétaires immobiliers a jeté un pavé dans la mare. Aujourd'hui, l'Untec se dit choquée et préfère parler de logements « à prix acceptable » pour tous.

Après la Fédération des ascenseurs, c'est au tour de l'Union des économistes de la construction de faire entendre sa voix. Pierre Mit, son président, s'est ainsi dit « choqué » par l'appellation « low cost » employée par l'UNPI, la semaine dernière.

 

Faisant le parallèle avec les compagnies aériennes low cost, il estime que les critères qui les différencient des compagnies « normales » ne peuvent être appliqués au domaine du logement. « (…) Pour le logement, les notions d'usage, de confort et je rajouterais d'esthétique, ont des minimas qui dans aucun cas ne peuvent entrer dans le cadre du prix 'low cost' : nous sommes plus dans la notion de prix 'acceptable, raisonné' », explique-t-il dans un communiqué.

 

Usines à gaz
Selon lui, qui dit « acceptable » dit « concertation » : « J'accepte la solution que l'on m'a proposée ; cette solution doit être l'adéquation entre l'usage et mes disponibilités financières, le tout en respectant les réglementations et c'est là que le bât blesse ». En effet, Pierre Mit met le doigt sur le problème des « réglementations qui s'empilent » et qui parfois donnent naissance à la construction d'« usines à gaz », « qui sont onéreuses et qui d'un point de vue de l'habitabilité ne sont pas forcément pertinentes ». Aussi propose-t-il de « procéder à un inventaire des besoins dans l'optique de construire des logements à 'prix acceptables' pour tous ». A bon entendeur...

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