Selon une récente enquête de King Sturge, le logement étudiant en Europe occidentale est un marché en pleine expansion mais il est surtout «inexploité». Alors que la demande est de plus en plus forte, l’insuffisance d’hébergement touche de plein fouet le secteur. Ses atouts, les loyers pratiqués dans les grands pays européens, le profil des étudiants... Détails.

Selon une enquête du spécialiste du conseil en immobilier d’entreprise King Sturge, le marché du logement étudiant en Europe occidentale a un potentiel important dû entre autres à une forte population démographique jeune mais également à une forte demande.

Seul problème : les universités n’ont pas assez d’offres pour répondre à cette demande. En effet, très peu d’universités hébergent plus de 10% d’étudiants. Au total, 13% des étudiants logent à la faculté, les 87% restant habitent chez leurs parents ou louent un appartement dans le secteur privé. D’autres chiffres sont éloquents. Ainsi, les universités irlandaises, italiennes, et belges fournissent des logements à moins de 5% de personnes. Et en Italie, il n’y a pas du tout de logements étudiants. Au contraire, en Allemagne comme au Royaume-Uni, la proportion restant chez leurs parents est faible. La plupart des étudiants se tournent vers le marché locatif privé. Quant à la moyenne des loyers à travers l’Europe occidentale, il atteint 350 euros par mois à l’exception de deux pays : Londres et Paris où les loyers affichent des prix de 800 et 700 euros. Malgré tout cela, certains étudiants sont prêts à payer le prix fort pour leur bien-être et entre autres pour habiter à côté de leur lieu d’étude.

La population étudiante
La France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne ont environ 2 millions d’étudiants alors que le Royaume-Uni en compte 2,29 millions. Le Royaume-Uni et l’Allemagne sont les deux pays qui possèdent le plus d’universités de qualité en Europe selon un classement des universités mondiales (ARWU). On note aussi le potentiel et la forte demande de logements des étudiants étrangers. Parmi les destinations les plus prisées : La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Entre 2000 et 2005, leur total a progressé passant de 1,8 million à 2,7 millions. Et ce chiffre devrait encore augmenter en 2008 pour afficher 3 millions.

Les étudiants étrangers également en quête de logements
Seul bémol, selon l’analyse de King Sturge, les étudiants étrangers sont découragés de partir notamment à cause de l’insuffisance d’hébergements. C’est pourquoi l’étude tient à souligner le potentiel de ce marché. D’autant plus que «si les étudiants étrangers peuvent se payer des droits d’inscription élevés, ils attendent un logement de qualité», selon l’enquête.
Enfin, si le sujet du logement étudiant prend de l'ampleur aujourd’hui, c’est que l’Europe doit faire face à la concurrence américaine et asiatique. C’est d'ailleurs un des points importants de la réforme de la déclaration de Bologne (1999), dont l’objectif est d’harmoniser le système universitaire de 27 pays européens afin d’améliorer entre autres la qualité et la quantité de logements.

Découvrez quelques résultats de l’étude, en cliquant ici

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