Malgré la pollution, le stress ou les problèmes de transport, les citadins se sentent à l'aise dans leur ville. C'est le résultat d'une enquête menée par Ipsos pour le groupe Lafarge auprès des habitants de six métropoles mondiales, dont Paris. Analyse.

Joyeux les urbains ? Cela semble être le cas d'après les résultats d'une enquête mondiale, menée par l'institut Ipsos pour le compte de l'entreprise Lafarge, dont le credo est de construire des villes meilleures. Malgré les vicissitudes de la vie moderne, embouteillages, pollution, anonymat ou promiscuité, les citadins déclarent à 87 % être heureux de vivre dans leur agglomération. Et cela qu'ils soient de Paris ou d'autres métropoles. Car le sondage a été mené auprès de plus de 3.600 personnes interrogées dans six pays différents : France (Paris), Chicago (Etats-Unis), Alger (Algérie), Chongqing (Chine), Bombay (Inde) et Rio de Janeiro (Brésil).

 

Des citadins paradoxaux
De façon surprenante, les habitants des pays émergents apparaissent comme proportionnellement plus heureux dans leurs agglomérations que les occidentaux. Mais que les urbains trouvent-ils donc à la ville qu'ils ne trouvent pas ailleurs ? Ils sont tout d'abord attachés à la beauté architecturale et à l'héritage historique de ces lieux. Les citadins s'y sentent libres (85 %) et fiers (80 %) d'appartenir à la communauté. Stressés (66 %), les habitants de villes ne sont en revanche que 38 % à éprouver de la solitude. A 80 %, la vie urbaine est un choix, n'étant subie que pour 20 % des interrogés, qui chercheraient donc à en repartir.

 

Les urbains sont optimistes sur le développement de la vie citadine : les 3/4 pensent que leur ville est en expansion plutôt qu'en déclin. Et pour eux, la cité de demain est une cité meilleure : à 60 %, ils estiment qu'en l'espace de 15 ans, leur agglomération sera plus accueillante, plus respectueuse de l'environnement et plus belle. Les principaux problèmes rencontrés par les personnes interrogées sont la pollution (43 %), le bruit (38 %) et l'insécurité (37 %). Les urbains évoquent également les difficultés à se loger (dont 42 % des Parisiens interrogés, contre 21 % en moyenne), les transports ou le manque de convivialité comme aspects dérangeants. Les citadins réclament donc du calme dans une ville culturellement riche et professionnellement attrayante. En revanche, toujours farouchement indépendants, les urbains ne sont que 12 % à rêver d'une agglomération sans voiture… Les rats des villes sont donc paradoxaux en réclamant la tranquillité de la solitude, apanage des rats des champs.

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