Proposition 1 : le BIM pour tous

 

1.1 : Intégrer le "passeport énergétique" sous une forme interopérable (au format IFC par exemple), permettant d'en faire une partie de la "carte vitale" du bâtiment ;
1.2 : Imposer la délivrance d'un DOE (dossier des ouvrages exécutés) et d'un DIUO "intelligents" (dossier d'intervention ultérieur sur l'ouvrage), dans un univers BIM, dans la construction neuve du secteur tertiaire à partir de 2018 et pour le logement à partir de 2020 ;
1.3 : faire converger l'ensemble des obligations réglementaires afin qu'elles soient fournies en format compatible BIM de manière obligatoire à partir de 2017, afin de constituer la "carte vitale" du bâtiment au fil de l'eau.

Proposition 2 : Choc de simplification

2.1 : Création d'une procédure accélérée "fast track" pour la délivrance d'actes administratifs (permis de construire, autorisation de travaux...) si la demande est fournie en BIM ;
2.2 : Intégrer le BIM comme, à terme, un élément obligatoire des certifications environnementales ;
2.3 : Développer l'évaluation des outils (CAO/DAO/GMAO/GTC, autres) orientée "gestion de patrimoine" s'appuyant sur le BIM, comme le projet BIM 2015 ;
2.4 : Demander aux instances concernées (MIQCP, AQC...) d'engager une concertation afin de faire évoluer ses recommandations pour généraliser l'usage du BIM.

Proposition 3 : Mobiliser la puissance publique pour le développement du BIM

3.1 : Permettre, au sein du programme "La Nouvelle France Industrielle", le développement de logiciels et applicatifs métiers sécurisés, interopérables et fiables dans la durée nécessaires à la généralisation du BIM ;
3.2 : Créer une filière de formation à la fonction "BIM Manager" et généraliser la formation sur le BIM à l'ensemble des métiers du bâtiment et de l'immobilier ;
3.3 : Développer des chantiers tests et des opérations pilotes par l'initiation d'appels à projet au niveau national et au niveau régional ;
3.4 : Réaliser des études économiques et/ou créer un observatoire afin de mesurer l'impact du BIM et plus largement du numérique sur le coût global du bâtiment, notamment en lien avec la norme ISO 15686-5 ;
3.5 : Veiller à ce que les exigences issues des règlementations, normes, certifications, labels soient directement exploitables par BIM.

Proposition 4 : Renforcer la dynamique de filière, par la réalisation d'une charte d'engagement volontaire des acteurs et d'un comité d'animation et de suivi

4.1 : Lister les usages pour établir une connaissance mutuelle des besoins de chacun ;
4.2 : S'engager à maintenir l'interopérabilité des données et les rendre accessibles quelque soient les systèmes utilisés (système ouvert) ;
4.3 : Garantir l'implication et l'adhésion des industriels en vue de la structuration de leurs catalogues électroniques de produits.
4.4 : Faire du BIM l'outil principal de "supervision de contraintes" pour organiser l'autocontrôle des professionnels.
4.5 : Engager les investisseurs et gestionnaires à utiliser le BIM pendant la vie du bâtiment.
4.6 : Dans la charte, inciter les gestionnaires à identifier la valeur qu'ils accordent à la donnée en lui affectant un prix indépendant du prix de l'immeuble.
4.7 : Intégrer les assureurs afin de travailler à ce que le BIM devienne véritablement un outil de maîtrise du risque dans les bâtiments.
4.8 : S'engager à l'archivage dynamique des données afin d'assurer leur pérennité.
4.9 : Demander la récupération des données d'intérêt statistique pour l'étude et la recherche sur l'efficacité énergétique des bâtiments dans une banque de données nationale avec mise à disposition en open data dans des conditions qui préservent les confidentialités légales.

 

Source : Rapport "Un avatar numérique de l'ouvrage et du patrimoine au service du bâtiment durable : le 'Bâtiment et Informations Modélisés' (BIM)"

 

L'ensemble du rapport est disponible en ligne sur le site du groupe de travail BIM et gestion du patrimoine

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