Accueillir des skieurs toute l'année. Voilà le principal défi que doivent relever les stations pyrénéennes, qui malgré tout souffrent de la forte concurrence des Alpes. Quels leviers utilisent-elles ? A quelles problématiques doivent-elles faire face ? Focus sur Saint-Lary-Soulan, où le promoteur-constructeur Socaim a insufflé une nouvelle dynamique.

"Saint-Lary a toujours eu un positionnement "4 saisons", avec des saisons marquées comme en hiver, mais qui s'étend aux autres périodes de l'année grâce aux Thermes", nous explique le maire de la commune des Hautes-Pyrénées, Jean-Henri Mir, qui compte 25.000 lits.

 

Si le foncier est difficile à dénicher en centre ville, les alentours restent plus accessibles pour construire des logements neufs. Seule contrainte : 20% de la façade doivent contenir de la pierre du pays. Une contrainte qu'a réussi à contourner le promoteur-constructeur Socaim, leader dans la région, qui a développé de nombreux programmes de résidences haut de gamme, équipées de spa et autres services annexes. Ces dernières viennent compenser la désaffection des résidences de tourisme créées il y a une trentaine d'années et qui aujourd'hui ont besoin d'être rénovées.

 

La rénovation, un problème majeur
Car voilà l'un des problèmes majeurs de l'immobilier pyrénéen. "Il y a bien eu des tentatives pour rénover les résidences de tourisme. Mais elles se sont conclues par un échec, malgré les nombreuses incitations fiscales mises en place à une époque", constate le maire. "Le portage immobilier et le surcoût demandé aux collectivités pour les opérations de rénovation aurait été difficile à supporter pour nous. Du coup, nous sommes de nouveau en chantier sur cette problématique", poursuit-il. "La réhabilitation est un problème majeur", renchérit Raymond Campo. Et de nous donner l'exemple de la Compagnie des Alpes qui propose de racheter les appartements des résidences pour les rénover les remettre sur le marché… En tout cas, l'association des maires de la station a pris le problème à bras le corps. Et pour autant, Jean-Henri Mir a décidé de ne pas baisser les bras et de continuer à construire aussi du neuf. Car la demande est bien là. L'emploi multisaisons est une donnée à prendre en compte depuis plusieurs années, et il est important, selon le maire, de répondre aux besoins locaux en matière de logements sociaux par exemple.

 

Les clients voient de plus en plus grand
Autre tendance que le promoteur a noté : la demande pour des logements de plus en plus grands. "Nous avons une clientèle de seniors de plus en plus importante, en quête de grands logements pour y accueillir toute la famille. Les budgets sont souvent de l'ordre de 400 à 500.000 €", souligne Raymond Campo. Fini donc les "cages à lapins" où l'on s'entassait sur des lits superposés installés dans l'entrée ! L'immobilier de montagne a vraiment fait sa mue.

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