De même, la ville de Toulouse va se doter, en 2017, d'un téléphérique reliant l'Oncopôle, l'hôpital Rangueil et l'université Paul-Sabatier. Soit un parcours long de 2,6 km, relié au métro. Le "débit" pourra être de 7.000 personnes par heure. Un score habituel pour les trams des airs qui, sur ce point, prennent moins de passagers que les métros. Autre caractéristique : le téléporté se dotera de 18 cabines de 35 places qui avanceront à une vitesse commerciale de 15 km/heure, avec une capacité de 1.500 voyageurs par heure. Son coût ? Il est estimé à 44 millions d'euros et la concertation publique aura bien lieu en septembre prochain.

 

A Brest, c'est dès 2015 que le nouveau téléphérique permettra de traverser la rade. Il reliera le centre-ville au nouvel éco-quartier "Les Capucins" - 560 logements, commerces, multiplexe - construit à l'emplacement d'une ancienne base militaire. Long de 420 mètres, il sera suspendu à 60 mètres au-dessus de la ville et de la rivière la Penfeld. Il pourra transporter 650 personnes à l'heure et entrera dans l'offre des transports publics de la collectivité gérés par Keolis. Alors que l'enquête publique est achevée, les appels d'offres vont être publiés très vite pour un démarrage des travaux avant la fin 2013. La mise en service de ce téléphérique est attendue en 2015. Montant du projet : 15 millions d'euros, dont Brest Métropole Océane devrait supporter la majeure partie.

 

Le téléphérique fait des émules
La ville de Grasse (Côte-d'Azur) a opté de son côté pour la solution du funiculaire en viaduc qui a été choisie pour relier le cœur historique de la ville au pôle multimodal de transports, aménagé autour de la gare SNCF. Baptisé "Sillages", le projet est estimé à 40 millions d'euros pour un parcours de 570 mètres. Attribué à un groupement d'entreprises mené par DV Construction, filiale du groupe Bouygues, l'ouvrage ne devrait pas être livré pour fin 2013. L'Etat, qui apporte une contribution de 5,5 millions d'euros, a demandé une réduction de la hauteur des piliers, ce qui a entraîné ainsi un changement de localisation de la station d'arrivée.

 

Enfin, l'Île de France n'est pas oubliée par les projets de téléphérique. Dans le Val-de-Marne, le "Téléval" prévu à l'horizon 2016 entre Villeneuve-Saint-Georges, Limeil et Créteil, fait l'objet d'une étude de faisabilité par le Conseil général. Ces municipalités défendent à l'heure actuelle ce projet d'une distance de 4,4 kilomètres sur le modèle de Renon à Bolzano. Quant à Bagnolet, en Seine-et-Denis, le projet de relier le terminus de la ligne 3 du métro (Gallieni) aux hauteurs de la ville revient fréquemment. Dans les Hauts-de-Seine, un projet avait été envisagé pour relier le centre-ville de Puteaux au centre d'affaires, avant d'être abandonné.

 

Issy-les-Moulineaux en rêve…
Par ailleurs, la mairie d'Issy-les-Moulineaux rêve aussi de son téléphérique. C'est dans un courrier, daté du 26 février 2013 et déposé dans les boîtes aux lettres d'associations et d'élus, que l'élu André Santini vante les mérites du téléphérique qu'on croyait oublié depuis 2008. "Conçu comme un véritable mode de transport de masse, [c']est devenu un vecteur propre de mobilité, économique, écologique, sûr et nécessitant peu de travaux de maintenance", souligne le maire dans le courrier.

 

Pour rappel : lancé en 2006 par André Santini, ce projet a longuement divisé. Il devait relier, sur 830 mètres, la mairie d'Issy-les-Moulineaux au nouveau quartier du Fort numérique, sur les hauteurs de la ville, en moins de cinq minutes. Mais après deux ans de discussion, il a finalement été enterré par André Santini, à la veille des élections municipales.

 

Les élus franciliens convaincus par ce mode de transport attendent, désormais, les résultats des études lancées par le Syndicat des transports d'Ile-de-France, connus prochainement pour décider au moment voulu.

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