Le groupe français de petit matériel électrique a accusé au premier semestre 2002 une baisse de 8,3% de son bénéfice net part de groupe, à 100 millions d'euro contre 109 au premier semestre 2001.

Dès la fin du mois de juillet, lors de la publication de son chiffre d'affaire semestriel, Legrand avait prévu une évolution de ses ventes annuelles " comprise entre un repli modéré et une croissance limitée ". Aujourd'hui, il estime que le repli de ses ventes " reflète la morosité des conditions de marché aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure en Europe ".
De fait, le résultat opérationnel, avant amortissement des survaleurs, a chuté de 10,1% au premier semestre, à 214 millions d'euro contre 238 pour le premier semestre 2001. La marge brute d'autofinancement a progressé quant à elle de 7,7% sur les six premiers mois, se chiffrant à 225 millions d'euro contre 209 pour l'an passé. Elle représente 14,6% du chiffre d'affaire, en hausse de 1,5 points par rapport au premier semestre 2001. mais cela n'a pas empêché le chiffre d'affaire consolidé de diminuer de 3,4%, atteignant 1,542 milliards d'euro contre 1,596 milliards il y a un an. De même, à structure et change constant, les ventes consolidées ont reculé de 2,6%.
Ces résultats sont à rapprocher de la situation confuse dans laquelle se trouve le groupe français. En effet, depuis le veto prononcée par la Commission européenne à l'encontre de sa fusion avec le groupe français Schneider Electric, et le recours déposé par ce dernier devant la Cour Européenne de Justice, Legrand a fait l'objet d'un contrat de cession au consortium formé par les fonds KKR et Wendel Investissement. Cette accord offre à Schneider la possibilité de renoncer à cette cession en cas d'annulation par la CEJ du veto de la Commission. Du moins si Legrand en vaut encore le prix.

actionclactionfp