L'Observatoire du véhicule industriel (OIV) confirme que les immatriculations des poids-lourds ont accusé une baisse de 13 % en 2014, à 37.500 unités par rapport à l'année précédente, en partie impactée par la conjoncture du secteur des travaux publics et du bâtiment. Côté perspectives, l'OVI table au mieux sur une progression de 4 % en 2015.

Les ventes de poids-lourds accusent une forte baisse en 2014, en grande partie impactée par la conjoncture difficile du secteur des travaux publics et du bâtiment, soulignent les dernières statistiques publiées par l'Observatoire du véhicule industriel (OIV) de BNP Paribas. En effet, sur un volume de l'ordre de 37.500 véhicules poids-lourds immatriculés l'an dernier, l'OIV enregistre un repli de 13 % par rapport à 2013 malgré le passage aux normes Euro VI.
D'ailleurs, les tracteurs représentent 55 % et enregistrent un repli de 17 %, contre - 9 % pour les porteurs.

 

En détails, l'OIV pointe également que les ventes de porteurs équipés de bennes ou des carrosseries spécifiques au secteur de la construction ont reculé de 5,1%. Enfin, les véhicules utilitaires légers de moins de 3,5 t utilisés par les artisans ne sont pas non plus épargnés : ils baissent de 3,2 % en 2014 par rapport à l'année 2013.

Une conjoncture nationale insuffisamment dynamique

"La conjoncture nationale reste insuffisamment dynamique pour soutenir le transport routier de marchandises et le BTP, secteurs dont on connaît l'impact sur l'achat de véhicules industriels, a souligné Jean-Michel Mercier, directeur de l'Observatoire du véhicule industriel.Pour survivre en ces temps difficiles, les entreprises ont dû apprendre à augmenter leur gain de productivité et à réduire leurs charges plaçant le coût de détention (TCO) de leurs équipements comme point-clé de leur rentabilité."

 

Côté perspectives, l'OIV prévoit un volume de ventes équivalent à 2014, dans une fourchette comprise entre 37.000 et 39.000 véhicules, précisant que "le marché français du poids-lourd tourne maintenant autour des 40.000 unités par an."

 

La baisse de l'euro et la chute du prix du pétrole sont, probablement avec la reprise du BTP, les principaux moteurs escomptés pour stopper l'érosion du marché du véhicule industriel en France, a conclu l'Observatoire du véhicule industriel.

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