"Si j'étais encore promoteur, oui je paierais le surcoût, sans hésiter !"

Et Guillaume Poitrinal et ses ingénieurs ont réponse à tout. La résistance au feu ? L'hygrométrie ? L'isolation acoustique ? "Tous les agréments ont été passés. Oui, le bois brûle, à 400° C, et il ne transmet pas tout de suite la chaleur - soit vingt fois moins vite que le béton armé conventionnel - et cela laisse le temps aux pompiers d'intervenir. Quand le feu atteint 1000° C dans une pièce, dans la pièce d'à côté, séparée par du CLT, la température reste à 20°C un certain temps."

 

"Si j'étais encore promoteur, oui je paierais le surcoût, sans hésiter !"
Et le coût ? "C'est une vraie question. Oui, il y a surcoût par rapport à des matériaux traditionnels. En France, c'est 50 à 200 € le m2 plus cher", reconnaît l'ancien grand patron du CAC 40. "Mais c'est avant d'avoir pris en compte le nombre d'économies que le CLT permet de réaliser : moins d'isolation, de fondations et des corps d'état secondaires simplifiés. Prenons un bâtiment en Île-de-France, son prix de revient est compris entre 4.000 et 6.000 € le m2. Prenons une hypothèse conservatrice. Disons que le CLT est 100 €/m2 plus cher, cela reviendra à un surcoût de 2%, mais on aura livré six mois plus tôt et si je loue à 400 €/m2, j'ai déjà gagné deux fois le surcoût en loyer. En plus, je m'insère dans un éco-quartier de manière parfaite… Alors oui, je vous dis oui, tous les jours, je paierais les 2% de plus !" Et d'ajouter : "L'analyse économique est aujourd'hui favorable au CLT."

 

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