Lafarge et le consortium Elementia regrouperont l'ensemble de leurs actifs cimentiers au Mexique. Cette opération, qui sera effective au second semestre 2013, reste soumise à l'approbation des autorités de la concurrence.

Après la Grande-Bretagne, où Lafarge et Anglo American ont fusionné leurs activités dans la co-entreprise Lafarge Tarmac, c'est au Mexique que le groupe cimentier français se rapproche d'un acteur local. Avec le consortium Elementia, actif dans le domaine de la construction (ciment, béton) et de l'industrie (plastiques et métaux), l'entreprise va regrouper l'ensemble de ses actifs mexicains : Lafarge, qui détiendra 47 % de la joint-venture, apportera ses unités de Vito et de Tula, tandis qu'Elementia (53 % des parts de la co-entreprise) mettra dans le panier sa future usine en cours de construction dans le centre du pays. La somme des capacités de production de ces trois sites frisera les 2 millions de tonnes par an. L'usine Lafarge de Tula, située à 70 km au nord de Mexico, a une capacité de 1.500 tonnes/jour de clinker. Entrée en service en janvier 2006, elle peut produire annuellement 600.000 tonnes de ciment gris.

 

L'opération, qui est encore soumise à l'approbation des autorités de la concurrence locales, n'impliquera aucun mouvement de fonds. Les opérations seront mises en équivalence dans les comptes consolidés de Lafarge et consolidées globalement dans ceux d'Elementia. L'affaire devrait être bouclée au second semestre de l'année, après le démarrage de la future unité de production du consortium mexicain. Selon l'AFP, la décision comptable pourrait avoir un impact sur le niveau de la dette du groupe cimentier français, " déjà jugé excessif par les marchés". La co-entreprise ne détiendra qu'une position modeste sur le marché mexicain, dominé par le groupe local Cemex.

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