Le spécialiste de la production de granulats a vu son chiffre d'affaires progresser sur les trois premiers mois de l'année de 5% à 3,35 Mds € grâce aux pays émergents et à l'amélioration des prix. Avec une perte nette de 44 M €, la priorité va au désendettement. Détails.

Selon le groupe de matériaux de construction, la hausse du chiffre d'affaires de 5 % sur le premier trimestre 2012 est soutenue par l'amélioration des prix dans l'ensemble de l'activité du groupe et par une progression des volumes de ciment sur les marchés émergents. Il y réalise, en effet, 60 % de ses ventes grâce à des pays porteurs, comme l'Inde.

 

En excluant «les charges de restructuration de 94 M € constatées» au premier trimestre, le groupe dégage un bénéfice net de 18 M €, selon les chiffres dévoilés vendredi 4 mai. «Ces charges correspondent aux charges que nous devons prendre pour réaliser nos réductions de coûts», a expliqué lors d'une conférence de presse téléphonique le PDG Bruno Lafont.

 

En parallèle, Lafarge engagé dans un programme de restructuration a réalisé 70 M € de réduction des coûts, en ligne avec son objectif d'au moins 400 M € pour 2012. En outre, le groupe veut voir dans ses résultats l'impact de sa nouvelle organisation. Par ailleurs, l'excédent brut d'exploitation, bon indicateur de la performance opérationnelle, est en hausse de 8% sur le trimestre à 516 M €, grâce à «une amélioration significative en Amérique du Nord» et une forte croissance au Moyen-Orient & Afrique, en Amérique Latine et en Asie.

 

L'activité au ralenti en Europe
En revanche, la crise en zone euro et la vague de froid du début d'année ont pesé sur l'activité en Europe. «L'Europe de l'Ouest et de l'Est sont en repli en raison de l'impact des mauvaises conditions météorologiques sur la construction en février, de la diminution des ventes de crédits carbone de 23 M €, et du contexte économique dégradé en Espagne et en Grèce», a indiqué Lafarge.

 

A noter que le projet de rapprochement entre Lafarge et Tarmac au Royaume-Uni a été approuvé par la Commission de la concurrence,«sous réserve de certains désinvestissements que les deux entreprises jugent réalisables», précise le groupe.

 

 

 


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