Pour 2002, le leader mondial des matériaux de construction a annoncé une hausse de 6,7% de son chiffre d'affaires à 14,61 milliards d'euros. Mais hors effets de change et de périmètre, l'activité est en légère baisse (-0,3%).

Comme on pouvait le craindre, Lafarge vient d'annoncer ce jeudi 23 janvier des résultats quelque peu décevants. Sur l'ensemble de l'année 2002, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 14,610 millions d'euros, en hausse de 6,7%, mais la plupart des analystes tablaient sur un chiffre plus proche des 15 milliards.
Si l'on exclu les effets de change et de périmètre, le chiffre d'affaires est en retrait de 0.3%. Les acquisitions ont en effet contribué au chiffre d'affaires à hauteur de 1,772 milliards d'euros. L'effet périmètre des activités ex-Blue Circle - le britannique acheté en 2001 et qui a représenté la plus importante acquisition du groupe (7,4 milliards d'euros) - consolidées depuis le 11 juillet 2001, s'élève à 1,558 milliard d'euros, précise le groupe dans un communiqué.
Par ailleurs, le niveau d'activité est décevant sur le dernier trimestre : hors effet de change, le CA a reculé de 3% pour atteindre 3,36 milliards d'euros.

Par activité, le ciment a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 15,9% à 6,948 milliards d'euros, mais limité à 1,2% à périmètre et taux de change constants, "sous l'effet d'un quatrième trimestre en retrait de 3,15%", explique Lafarge.

Ce secteur a été en hausse en Europe de l'Ouest et en forte progression en Europe Centrale et de l'Est, notamment en Roumanie. Il est en revanche en recul en Amérique du Nord, le quatrième trimestre ayant été pénalisé par une activité ralentie et par l'effet de mauvaises conditions météorologiques.

En Amérique latine, les ventes sont "globalement" en hausse, tout comme en Afrique, à l'exception notable du Nigeria, et dans l'Océan Indien. L'activité progresse en Asie, malgré un repli aux Philippines "où les prix sont en baisse", et en Malaisie, "dans un marché de la construction déstabilisé par des problèmes de disponibilité de main d'oeuvre". Les ventes se sont accrues sur la zone du Bassin Méditerranéen.

Le secteur granulats et béton est en repli de 0,8% (-1,2% à périmètre et taux de change constants) à 4,768 milliards d'euros. Les ventes de granulats se sont repliées de 3,1%, essentiellement en raison de l'évolution des marchés en Amérique du Nord. Celles de béton progressent légèrement (+0,75%), soutenues par une bonne croissance en France mais marquées par un recul en Amérique du Nord.

L'activité toiture a régressé de 3% (-5,9% à périmètre et taux de change constants, -8% pour le seul quatrième trimestre) à 1,538 milliard d'euros. Si les ventes ont poursuivi leur progression en Asie, elles diminuent en Europe, particulièrement en Allemagne.

L'activité plâtre s'en sort bien. Les ventes ont augmenté l'an dernier de 6,9% (+7,2% à périmètre et taux de change constants, +3,8% au quatrième trimestre), croissance qui résulte essentiellement de la progression des volumes et des prix de vente en Amérique du Nord, ainsi que d'une hausse de l'activité en Asie-Pacifique. Le chiffre d'affaires est demeuré stable en Europe, "dans un environnement contrasté, le recul en Allemagne et en Pologne étant compensé par une croissance dans le reste de l'Europe".

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