Lafarge, spécialiste de la production de granulats avec 135 sites de carrières et de sablières en France, dispose d'un savoir-faire de plus de 35 ans dans le réaménagement des carrières et la mise en valeur de la biodiversité après exploitation. Un point avec son directeur des Affaires Publiques et du développement Durable, Arnaud Colson.

Batiactu : Sur le territoire français, de combien de sites disposez-vous ? Quelle est la durée moyenne d'une exploitation ?
Arnaud Colson : Lafarge dispose en France de 135 sites, carrières et sablières, répartis sur l'ensemble du territoire. 87 d'entre eux sont situés dans des zones sensibles ou réputées sensibles et 22 sont implantés dans des zones géographiques protégées. Concernant la durée d'exploitation, et selon le gisement, une carrière à une durée d'exploitation qui peut varier de 5 à 100 ans.

 

Batiactu : Quelles sont vos différentes actions en faveur de la biodiversité des carrières ?
Arnaud Colson : La préservation de la biodiversité est un élément fondamental de la politique environnement de Lafarge. Depuis 35 ans, l'entreprise investit au quotidien dans le réaménagement des carrières et la mise en valeur de la biodiversité existante et son développement. Ainsi, chaque carrière dispose d'un plan de réaménagement intégré au plan d'exploitation, conçu dans le respect des spécificités du site et dont l'un des axes conducteurs est la biodiversité. De plus, et en partenariat avec le WWF, Lafarge a formalisé son approche et développé un système global de gestion de la biodiversité, qui a pour objectif d'accroître la valeur biologique des sites. Lafarge expérimente donc désormais des pratiques managériales de pointe afin de diminuer l'impact de son activité et de protéger activement la biodiversité. Ainsi, partout où cela est possible et lorsqu'une espèce sauvage est menacée, Lafarge s'efforce de compenser sa disparition, même temporaire, par le transfert des stations végétales ou par des aménagements spécifiques favorisant la réintroduction de certaines espèces. Parallèlement, Lafarge s'est entouré de scientifiques pour mettre au point un indicateur d'évolution de la biodiversité à long terme ayant pour objectif de donner des clés de compréhension simples et fiables aux responsables en charge des opérations de réaménagement des carrières.

 

Batiactu : Quelle est votre politique de réaménagement ?
Arnaud Colson : Partie intégrante de la politique Environnement, la politique de réaménagement des carrières de Lafarge a été approuvée par le Comité Exécutif de l'entreprise en 2000. Elle souligne que toute carrière doit disposer dès son ouverture d'un plan de réaménagement. Ce dernier prend en compte la protection de l'environnement et l'intégralité des réglementations applicables, ainsi que les points de vue des parties prenantes intéressées (propriétaires, voisins, autorités locales, associations…). Il décrit les opérations de remise en état et de réaménagement du site pendant et après l'exploitation ainsi que sa vocation finale. La personne en charge des opérations est clairement désignée et le mode de financement détaillé. Mis à jour régulièrement, ce plan tient compte des éventuels changements de contexte : évolutions techniques et réglementaires, nouvelles possibilités d'aménagement…
L'expertise de Lafarge dans le domaine du réaménagement de carrière prend appui sur les compétences de 42 experts foncier-environnement répartis sur l'ensemble du territoire français. Agronomes ou paysagistes, juristes, ingénieurs des mines, géologues… ils réalisent les prospections géologiques et foncières, conçoivent les projets de carrières et veillent à l'application des politiques environnement et réaménagement.

 

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