Tombée aux mains des jihadistes de l'Etat islamique la semaine dernière, la cimenterie Lafarge en Syrie a été en partie brûlée. Le groupe français avait pris la décision de faire évacuer le site le 18 septembre dernier.

"Ils se sont emparés de l'usine Lafarge et l'ont partiellement brûlée", a indiqué le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme à l'AFP. En effet, on a appris ce jeudi que la cimenterie était tombée aux mains des jihadistes de l'EI en fin de semaine dernière.

 

Lafarge, qui n'a pas souhaité faire de commentaire, a toutefois tenu à rassurer, indiquant que l'usine n'avait subi aucun dégât majeur et surtout qu'il n'y avait pas de personnel sur place. Par mesure de sécurité, Lafarge avait "pris la décision de faire évacuer l'usine", située au nord d'Alep, entre le 18 et 19 septembre derniers, et de "suspendre l'activité tant que la sécurité ne peut pas être assurée", indique la porte-parole du géant français à l'AFP. Cette dernière a également précisé que "l'instruction a été donnée aux employés de l'usine de ne pas se rendre sur le site tant que la situation sécuritaire ne le permet pas".

Plus gros investissement étranger en Syrie

Le groupe compte 250 collaborateurs en Syrie, en majorité des travailleurs locaux, mais la porte-parole n'a pu déterminer le nombre d'employés qui travaillaient sur ce site.

 

Rachetée par Lafarge en 2007 au groupe égyptien Orascom et entrée en service en 2011, cette cimenterie d'une capacité annuelle de 2.6 millions de tonnes, représente l'un des investissements étrangers les plus importants jamais consenti en Syrie en dehors du secteur pétrolier, précise l'AFP.

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